Byju’s, la startup edtech indienne qui était autrefois l’une des licornes les plus valorisées au monde avec une valorisation de 22 milliards de dollars, traverse actuellement une période très difficile. L’entreprise peine à lever les 200 millions de dollars prévus via une émission de droits, tandis qu’un tribunal vient de l’empêcher de procéder à une seconde émission.
Des difficultés à boucler le financement par droits préférentiels
Selon des sources proches du dossier, Byju’s rencontre des difficultés à réunir la totalité des 200 millions de dollars visés par son émission de droits, alors que son fondateur Byju Raveendran avait précédemment affirmé que l’opération était sursouscrite. Cette levée de fonds était cruciale pour l’entreprise qui a du mal à attirer de nouveaux investisseurs suite à des allégations de manquements dans sa gouvernance d’entreprise.
L’émission de droits, lancée en janvier, devait permettre à Byju’s de réunir des fonds en donnant à ses actionnaires existants la possibilité d’acheter des actions supplémentaires à prix réduit. Mais une grande partie des investisseurs se sont opposés à l’opération. La valorisation de Byju’s a d’ailleurs été ramenée à environ 25 millions de dollars dans le cadre de cette émission, un effondrement spectaculaire par rapport à son pic de 22 milliards.
La chute de Byju’s, autrefois leader incontesté de l’edtech, est symptomatique des difficultés du secteur post-pandémie.
Arjun Singh, analyste chez GlobalData
Un tribunal bloque la deuxième émission de droits
Pour ne rien arranger, le National Company Law Tribunal indien a interdit jeudi à Byju’s de procéder à sa deuxième émission de droits suite à une pétition déposée par deux investisseurs, General Atlantic et Sofina, qui dénoncent des pratiques abusives au sein de l’entreprise. Le tribunal a également ordonné à Byju’s de ne pas modifier la répartition actuelle du capital jusqu’à ce que leur plainte soit examinée.
Certains actionnaires, dont Prosus et Peak XV, accusent aussi Byju’s d’avoir violé une précédente décision de justice en allouant des actions à certains investisseurs malgré une affaire en cours les concernant. Le tribunal a exigé que Byju’s fournisse les détails de cette attribution et conserve les fonds levés sur un compte séquestre distinct.
Les actionnaires réclament le départ du fondateur
Les problèmes s’accumulent donc pour Byju’s qui a vu sa croissance s’essouffler après l’explosion initiale pendant la pandémie. L’année dernière, plusieurs investisseurs de premier plan comme Prosus, Peak XV et Chan Zuckerberg Initiative ont démissionné du conseil d’administration, critiquant les pratiques de gouvernance. Le cabinet Deloitte a aussi cessé de certifier les comptes de l’entreprise.
Prosus a déclaré que Byju’s n’avait pas suffisamment évolué compte tenu de sa taille et qu’elle n’avait pas tenu compte des conseils de ses investisseurs. Ces derniers réclament maintenant le départ du fondateur et PDG Byju Raveendran.
Je demande à mes actionnaires mécontents de me donner une autre chance et de participer à l’émission de droits. Votre investissement initial a jeté les bases de notre parcours.
Byju Raveendran, dans une lettre aux actionnaires en février
Un géant qui vacille sur ses bases
Malgré son succès fulgurant, Byju’s semble aujourd’hui en bien mauvaise posture. BlackRock vient ainsi de passer à zéro la valorisation de sa participation dans la startup. La suspension de sa seconde émission de droits va priver la société de fonds dont elle a cruellement besoin pour régler les salaires et maintenir son activité à flot.
Le secteur de l’edtech, porté aux nues pendant la crise sanitaire, affronte un retour brutal à la réalité. Byju’s en est le symbole le plus marquant, mais la plupart des acteurs font face à des défis similaires pour s’adapter à un contexte beaucoup moins porteur. De quoi remettre en question la solidité des modèles et des valorisations…
Face à ces incertitudes, Byju’s va devoir faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et de résilience pour redresser la barre. Le temps presse pour regagner la confiance des investisseurs et trouver de nouvelles sources de financement. Byju Raveendran a encore fort à faire pour sauver l’entreprise qu’il a créée et propulsée au firmament des startups. Un sacré défi entrepreneurial.
Les problèmes s’accumulent donc pour Byju’s qui a vu sa croissance s’essouffler après l’explosion initiale pendant la pandémie. L’année dernière, plusieurs investisseurs de premier plan comme Prosus, Peak XV et Chan Zuckerberg Initiative ont démissionné du conseil d’administration, critiquant les pratiques de gouvernance. Le cabinet Deloitte a aussi cessé de certifier les comptes de l’entreprise.
Prosus a déclaré que Byju’s n’avait pas suffisamment évolué compte tenu de sa taille et qu’elle n’avait pas tenu compte des conseils de ses investisseurs. Ces derniers réclament maintenant le départ du fondateur et PDG Byju Raveendran.
Je demande à mes actionnaires mécontents de me donner une autre chance et de participer à l’émission de droits. Votre investissement initial a jeté les bases de notre parcours.
Byju Raveendran, dans une lettre aux actionnaires en février
Un géant qui vacille sur ses bases
Malgré son succès fulgurant, Byju’s semble aujourd’hui en bien mauvaise posture. BlackRock vient ainsi de passer à zéro la valorisation de sa participation dans la startup. La suspension de sa seconde émission de droits va priver la société de fonds dont elle a cruellement besoin pour régler les salaires et maintenir son activité à flot.
Le secteur de l’edtech, porté aux nues pendant la crise sanitaire, affronte un retour brutal à la réalité. Byju’s en est le symbole le plus marquant, mais la plupart des acteurs font face à des défis similaires pour s’adapter à un contexte beaucoup moins porteur. De quoi remettre en question la solidité des modèles et des valorisations…
Face à ces incertitudes, Byju’s va devoir faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et de résilience pour redresser la barre. Le temps presse pour regagner la confiance des investisseurs et trouver de nouvelles sources de financement. Byju Raveendran a encore fort à faire pour sauver l’entreprise qu’il a créée et propulsée au firmament des startups. Un sacré défi entrepreneurial.