Capital One s’associe à Stripe et Adyen pour lutter contre la fraude

Dans un mouvement sans précédent, la banque Capital One a décidé de mettre de côté sa rivalité avec les géants du paiement en ligne Stripe et Adyen pour s’attaquer ensemble à un ennemi commun : la fraude en ligne. Une collaboration inédite qui promet de réduire les pertes liées aux transactions frauduleuses, estimées à 343 milliards de dollars d’ici 2027.

Une API pour partager les données en temps réel

Au cœur de ce partenariat : Direct Data Share, une API open-source développée par Capital One permettant aux commerçants et à tous les acteurs de la chaîne de paiement de partager en temps réel les données de transaction. Un flux d’informations particulièrement précieux pour sécuriser les achats en ligne, jugés bien plus risqués que les paiements physiques.

En ouvrant son API à Stripe et Adyen, Capital One agit comme une chambre de compensation de données, identifiant les fraudes sur l’ensemble de leurs réseaux respectifs. Concrètement, si une adresse IP s’avère frauduleuse sur Stripe, elle pourra immédiatement être bloquée sur Adyen, et vice-versa.

Un triple bénéfice : moins de fraudes, de faux rejets et de frais

Avec ce dispositif, tout le monde est gagnant :

  • Les commerçants subissent moins de fraudes et de faux rejets (transactions valides signalées à tort), sans frais supplémentaires
  • Les fintechs réduisent leurs pertes financières et luttent contre les activités criminelles
  • Capital One a déjà pu approuver pour plus d’un milliard de dollars de transactions qui auraient été refusées sans ce partenariat

Nous avons réalisé que nous avions exactement le même modèle économique, donc nous pouvions travailler ensemble et lutter contre la fraude.

– Jon Borman, responsable de la stratégie contre la fraude chez Capital One

Des résultats prometteurs qui pourraient faire des émules

Lancé début 2023 avec Stripe, le partenariat a rapidement été étendu à Adyen devant les résultats encourageants. Trevor Nies, responsable mondial du numérique chez Adyen, salue une décision facile pour que « les commerçants d’Adyen bénéficient de taux d’autorisation plus élevés et de moins de rétrofacturations, tout comme les titulaires de carte de Capital One subissent moins de faux rejets et de fraudes ».

Si cette alliance entre une banque traditionnelle et des fintechs peut surprendre, elle montre surtout que face à des enjeux majeurs comme la sécurité des paiements, la coopétition (collaboration entre concurrents) s’avère payante. Une approche novatrice qui, espérons-le, inspirera d’autres acteurs pour rendre le commerce en ligne toujours plus sûr.

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MondeTech.fr

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