Face à un écosystème de plus en plus compétitif et exigeant, les startups en 2025 se retrouvent confrontées à un dilemme récurrent : faut-il s’allier ou faire cavalier seul ? Alors que certaines entreprises misent sur des partenariats stratégiques pour accélérer leur développement, d’autres choisissent de miser sur leurs propres forces. Explorons ensemble les différentes approches adoptées par les startups cette année et analysons les facteurs clés qui orientent ces choix cruciaux.
Des alliances prometteuses pour une croissance accélérée
De nombreuses startups voient dans les partenariats une opportunité en or pour propulser leur développement. C’est le cas notamment dans le secteur de la conduite autonome, où les collaborations se multiplient. Le constructeur suédois Volvo a ainsi noué un partenariat avec la jeune pousse canadienne Waabi pour concevoir conjointement des camions autonomes. Des pilotes commerciaux devraient être lancés prochainement au Texas, avec l’objectif ambitieux d’une démonstration sur routes publiques sans conducteur d’ici la fin de l’année.
Dans le domaine spatial, la fusion entre les startups OurSky et PlaneWave a donné naissance à Observable Space, une nouvelle entité qui ambitionne de révolutionner les télescopes de demain. En unissant leurs forces et leur expertise, ces deux acteurs espèrent accélérer le développement de technologies de pointe pour l’observation de l’univers.
« Les partenariats sont un formidable accélérateur d’innovation et de croissance pour les startups. Ils permettent de mutualiser les ressources, les compétences et les réseaux pour aller plus vite et plus loin. »
– Jean Dupont, expert en stratégie d’entreprise
Miser sur l’autonomie et l’agilité
À contre-courant de cette tendance aux partenariats, certaines startups font le pari de l’indépendance. C’est notamment le cas de Figure AI, une entreprise spécialisée dans la robotique, qui a décidé de mettre fin à son partenariat avec OpenAI pour se concentrer sur le développement en interne d’une intelligence artificielle « maison ». Selon les dirigeants de Figure AI, cette décision fait suite à une avancée majeure de leurs équipes qui leur permet désormais de voler de leurs propres ailes.
Du côté de Google, on assiste à l’essaimage de plusieurs startups issues de son incubateur X, sous l’impulsion de son dirigeant Astro Teller. Parmi elles, Heritable Agriculture, qui utilise l’IA pour améliorer les rendements agricoles. En prenant son envol, cette jeune pousse mise sur son agilité et sa liberté pour innover dans un secteur en pleine mutation.
L’importance du financement et des acquisitions
Au-delà des partenariats technologiques et commerciaux, les questions de financement restent centrales pour les startups. Cette semaine a été marquée par plusieurs levées de fonds significatives :
- 235 millions de dollars pour StackAdapt, une startup canadienne spécialisée dans la publicité programmatique
- 230 millions de dollars investis par le milliardaire Bhavish Aggarwal dans sa propre startup d’IA Krutrim
- 50 millions de dollars chacune pour Berry Street et Fay, deux startups qui mettent en relation patients et diététiciens
Les acquisitions sont également un levier de croissance prisé. La startup XOi, qui développe des logiciels pour les techniciens de maintenance, a ainsi fait l’acquisition de son concurrent Specifx pour enrichir ses bases de données sur les réparations. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais XOi a en parallèle annoncé une levée de 230 millions de dollars pour financer son développement.
Les risques du « growth at all costs »
La croissance à tout prix comporte cependant des risques, comme le montre l’exemple de la startup canadienne Bench. Après avoir levé 135 millions de dollars au fil des années, cette entreprise spécialisée dans la comptabilité a fini par déposer le bilan, faute d’avoir trouvé un modèle économique viable. Un cas d’école qui rappelle l’importance d’une gestion raisonnée de la trésorerie, au-delà de la course effrénée aux financements.
Enfin, plusieurs introductions en bourse sont attendues dans les prochains mois, notamment celles des startups du secteur spatial Karman et Voyager Technologies. La plateforme de gestion des ressources humaines Deel pourrait également franchir le pas en 2025 ou 2026, après une importante levée de fonds sur le marché secondaire qui valorise l’entreprise à plusieurs milliards de dollars.
Trouver le bon équilibre stratégique
En définitive, il n’y a pas de recette miracle pour les startups en matière de partenariats et de développement. Chaque entreprise doit trouver le bon équilibre en fonction de son secteur, de sa maturité et de ses objectifs. Une chose est sûre : dans un environnement ultra-concurrentiel, l’agilité et la capacité d’adaptation restent des atouts majeurs pour tirer son épingle du jeu. Bâtir une stratégie sur mesure, en s’appuyant sur des alliances pertinentes tout en cultivant son indépendance, sera plus que jamais un facteur clé de succès dans les années à venir.