Comment Rippling Mène Sa Startup De 13,5 Milliards À Contre-courant

Avec une valorisation de 13,5 milliards de dollars et plus de 3 200 employés, la startup RH Rippling est un véritable succès. Pourtant, son fondateur et CEO Parker Conrad dirige l’entreprise d’une manière peu conventionnelle, en restant au plus proche du terrain et en se servant quotidiennement de son propre produit.

Approuver chaque note de frais et gérer la paie

Conrad valide encore personnellement chaque note de frais de plus de 10 dollars chez Rippling. Il s’occupe aussi lui-même de tâches RH de routine comme établir la paie. Pourquoi ? Car cela lui permet d’utiliser son propre produit au quotidien.

Une des choses que je préfère dans l’entreprise, c’est que je suis le principal utilisateur de Rippling chez Rippling.

Parker Conrad, CEO de Rippling

En plus de la paie et des notes de frais, Conrad se sert de Rippling pour gérer les avantages sociaux, définir les règles RH et même administrer les appareils des employés. Cela crée selon lui une boucle de feedback très efficace :

Si les choses ne marchent pas bien ou si c’est pénible à utiliser, ça se corrige très vite, car j’utilise le produit tous les jours.

Même s’il connaît les rouages de Rippling mieux qu’un responsable RH lambda, cet usage direct permet à Conrad d’identifier des pistes d’amélioration et de les communiquer à ses équipes produit et ingénierie via Slack. Une approche peu banale pour un CEO, mais qui porte ses fruits.

Aller sur le terrain plutôt que de gérer d’en haut

Conrad ne croit pas non plus au management pyramidal où les managers gèrent d’autres managers. Pour lui, la seule façon de résoudre les problèmes est « d’aller jusqu’au sol ».

S’il y a un problème dans les ventes, il faut aller regarder les 20 derniers appels commerciaux et voir ce qui se passe dans les interactions entre les représentants et les clients.

De même, s’il repère des difficultés au support client, Conrad n’hésite pas à éplucher les 50 derniers tickets, voire à travailler lui-même quelques jours comme agent de support. Pour lui, ces « données anecdotiques » obtenues sur le terrain sont bien plus parlantes que des tableaux de bord.

Courir vers ses faiblesses plutôt que de déléguer

Enfin, Conrad n’adhère pas à l’idée qu’un fondateur doive identifier ses points faibles et recruter des personnes pour combler ces lacunes. Pour lui c’est de « la connerie », un entrepreneur devrait au contraire chercher à maîtriser ses zones de faiblesse.

Il faut trouver les choses que vous détestez dans l’entreprise, courir vers elles, les prendre à bras le corps et vous y consacrer pleinement. Car ce sont probablement ces choses-là qui risquent de vous tuer.

En conclusion, le parcours atypique de Parker Conrad et de sa licorne Rippling montre qu’il n’y a pas qu’une seule bonne façon de diriger une startup. Rester au contact du terrain, utiliser son propre produit et embrasser ses faiblesses plutôt que de les fuir : voilà quelques principes de management bien peu orthodoxes, mais qui semblent payer chez Rippling. Un modèle dont beaucoup de fondateurs pourraient s’inspirer.

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