Imaginez : vous êtes à l’aéroport, prêt à embarquer pour vos vacances tant attendues, quand soudain, tous les écrans affichent « vol retardé ». Vous pensez à un simple contretemps, mais les heures passent et aucun avion ne décolle. Bienvenue dans la réalité du 19 juillet 2024, où une panne mondiale causée par CrowdStrike, géant de la cybersécurité, a semé le chaos dans les transports.
L’origine de la panne
Tout a commencé par une mise à jour logicielle défectueuse de CrowdStrike, qui a entraîné l’arrêt des ordinateurs sous Windows dans le monde entier. George Kurtz, PDG de la société, a écarté l’hypothèse d’une cyberattaque, précisant qu’un correctif était en cours de déploiement. Mais le mal était fait.
Paralysie du trafic aérien
Les compagnies aériennes américaines comme United Airlines, American Airlines et Delta Air Lines ont dû stopper leurs opérations. Selon FlightAware, les annulations de vols ont grimpé en flèche par rapport à la veille :
- United Airlines : de 3% à 7%
- American Airlines : de 4% à 8%
- Delta : de 1% à 12%
Au total, plus de 4 400 vols ont été annulés et 40 000 retardés ce jour-là. Le secrétaire américain aux Transports, Pete Buttigieg, a prévenu que les perturbations se poursuivraient, les compagnies peinant à rétablir leurs systèmes.
Réactions des compagnies aériennes
Partout dans le monde, des compagnies comme Qantas, Air France ou Ryanair ont rencontré des problèmes de communication. Aux États-Unis, United, American Airlines et Delta ont levé les frais de modification et les différences tarifaires pour les clients touchés, à condition de réserver un nouveau vol dans les mêmes classes et villes, et de partir avant le 25 juillet.
Bien que cet incident échappe au contrôle des compagnies aériennes, les passagers ont certains droits en vertu de la réglementation du département américain des Transports.
– Tomasz Pawliszyn, PDG d’AirHelp
Trains et automobiles peu touchés
Si les trains semblent avoir été épargnés par la panne, certaines applications de gestion des horaires étaient hors-service, comme celle du métro new-yorkais (MTA). Côté automobile, les constructeurs GM et Ford affirment que leurs opérations et applications mobiles n’ont pas été affectées. Certains équipementiers comme Magna ont cependant subi des perturbations.
Un problème qui va au-delà des transports
La panne CrowdStrike a touché des entreprises du monde entier, des détaillants aux sociétés de médias en passant par les courtiers. Cela souligne notre dépendance croissante à l’infrastructure technologique et la nécessité d’améliorer la résilience des systèmes critiques face aux imprévus.
Cette panne mondiale nous rappelle à quel point le monde s’appuie sur l’infrastructure technologique.
– Maxwell Zeff et Julie Bort, journalistes
Alors que CrowdStrike s’efforce de corriger son erreur, il est clair que cet incident aura des répercussions durables. Des milliers de voyageurs ont vu leurs plans chamboulés, des entreprises ont perdu des revenus, et la confiance dans les systèmes informatiques a été ébranlée. Espérons que cette mésaventure servira de leçon pour renforcer la sécurité et la fiabilité du numérique à l’avenir.
