Dans un contexte où les brèches de sécurité ne montrent aucun signe de ralentissement, une startup de cybersécurité nommée Dazz vient de lever 50 millions de dollars pour sa solution IA de remédiation automatisée des vulnérabilités dans le cloud. Zoom sur cette approche novatrice qui pourrait bien changer la donne.
Dazz, le nouveau visage de la remédiation cloud
Fondée en 2021 par des vétérans de la cybersécurité issus de Microsoft et Wiz, la startup Dazz se focalise sur un défi majeur pour les entreprises : la remédiation des vulnérabilités dans leurs environnements cloud. Là où la plupart des outils se contentent d’identifier les problèmes, Dazz va plus loin en proposant une solution automatisée pour les résoudre grâce à l’IA.
Quand on parle aux équipes de sécurité, ce qu’on entend c’est que personne n’a résolu les problèmes de vulnérabilité, de priorisation et de remédiation.
Merav Bahat, CEO et co-fondatrice de Dazz
L’approche de Dazz se démarque par sa capacité à unifier les rapports de vulnérabilités issus de multiples environnements cloud, à prioriser les problèmes via l’IA en fonction de leur criticité et de leur proximité avec des workloads actifs, et à guider les équipes pour les résoudre. Résultat, le taux de remédiation grimpe de 10% à 50-80% selon la startup.
Une levée de fonds sur un marché en ébullition
Les 50 millions de dollars levés par Dazz, qui portent son financement total à 110M$, interviennent à un moment charnière pour la cybersécurité :
- Wiz, valorisée à plus de 20 milliards, a refusé une offre d’acquisition de Google à 23 milliards
- CrowdStrike, un géant coté en bourse, a déployé une mise à jour défectueuse qui a causé une panne majeure chez ses clients
Si ces évènements ne sont pas directement liés aux enjeux de sécurité les plus critiques comme les brèches et fuites de données, ils illustrent la position centrale qu’occupent les acteurs de la cybersécurité. Dans ce contexte, la levée de Dazz confirme l’attrait des investisseurs pour les solutions à forte valeur ajoutée.
L’héritage Microsoft de Dazz
La genèse de Dazz est intimement liée à Microsoft et Wiz. Sa CEO Merav Bahat a passé des années chez Microsoft où elle a contribué à développer l’activité de sécurité cloud de 2,5 à plus de 20 milliards de dollars. Une expérience clé qui lui a permis d’identifier les angles morts du secteur, dont la remédiation.
Merav Bahat a aussi tissé des liens étroits avec Assaf Rappaport, CEO de Wiz et ex-collègue chez Microsoft. Une relation qui s’est avérée cruciale quand ce dernier a lancé Wiz, Merav Bahat figurant parmi ses premiers investisseurs. Ces connexions de haut vol confèrent à Dazz une crédibilité et un réseau précieux pour percer sur ce marché très concurrentiel.
Quelle place pour Dazz dans l’écosystème de la sécurité ?
Malgré la tendance des entreprises à consolider leurs fournisseurs de sécurité, Dazz parie sur une approche pointue centrée sur la remédiation. Sa plateforme se veut complémentaire des grands acteurs de la détection comme Palo Alto Networks, CrowdStrike ou Wiz, en traitant spécifiquement l’étape suivante du processus.
L’émergence de Dazz reflète ainsi un mouvement plus large dans la cybersécurité : l’essor de solutions spécialisées à forte valeur ajoutée, tirant parti de technologies de pointe comme l’IA pour résoudre des défis complexes. Une tendance que la startup entend bien surfer avec ses 50 millions de dollars en poche, de quoi voir venir et imposer sa vision d’une remédiation cloud automatisée et intelligente.
