Imaginez une ville au bord de la mer, baignée de soleil, où vous pouvez déguster des tapas et siroter du sangria tout en codant les derniers logiciels de surveillance. Bienvenue à Barcelone, la capitale catalane devenue un pôle improbable pour les startups de logiciels espions.
L’Eldorado Des Startups
Avec ses plages, son climat doux et sa communauté d’expatriés dynamique, Barcelone a tous les atouts pour séduire les startups en quête d’un nouveau nid. La ville compte plus de 2200 startups, dont des success stories comme Glovo, valorisée à 2,3 milliards d’euros, Impress qui a levé 239 millions de dollars en deux ans, ou encore TravelPerk et ses 105 millions levés en 2024.
Mais Barcelone ne séduit pas seulement pour son cadre de vie agréable et son coût de la vie inférieur à celui d’autres hubs européens comme Londres, Amsterdam ou Berlin. La ville offre aussi des avantages fiscaux intéressants pour les entreprises.
La Ruée Vers Les Logiciels Espions
Mais ces dernières années, Barcelone a vu fleurir un nouveau type de startups : les sociétés de logiciels espions et d’exploits zero-day. Parmi elles, on retrouve :
- Palm Beach Networks, devenue Head and Tail, qui développe des exploits et logiciels de surveillance
- Paradigm Shift, un spin-off de Variston
- Epsilon, dirigé par un vétéran de l’industrie ayant travaillé chez L3Harris
Pourquoi Barcelone attire-t-elle autant ce secteur très spécifique ? Outre son cadre de vie, la ville permet surtout à ces sociétés d’échapper aux contraintes réglementaires israéliennes qui restreignent de plus en plus l’exportation de logiciels espions suite aux scandales impliquant NSO Group.
Une Présence Discrète Mais Réelle
Si certaines de ces startups, comme Paradigm Shift, assument ouvertement leur activité, d’autres restent plus discrètes. Palm Beach Networks a ainsi changé plusieurs fois de nom avant de devenir Head and Tail, une stratégie déjà utilisée par d’autres vendeurs de logiciels espions comme Candiru ou NSO pour masquer leur structure.
Tout ce secret était très bizarre. Certains employés qui m’ont interviewé n’utilisaient pas leur nom complet, ils ont mis super longtemps à révéler où se trouve l’entreprise, sans parler de son nom. Pourquoi est-ce un tel secret si tout est légal ?
– Un chercheur en sécurité approché par Palm Beach Networks
Malgré leur présence discrète, ces startups font partie intégrante de l’écosystème barcelonais de la cybersécurité qui compte plus de 10 000 employés dans plus de 500 entreprises selon le gouvernement catalan.
Des Risques Réels Pour Les Droits De L’Homme
Mais l’émergence de Barcelone comme hub pour les sociétés de logiciels espions inquiète les défenseurs des droits de l’Homme. Des outils développés par des sociétés comme NSO Group ou Candiru ont déjà été utilisés pour cibler des dissidents, des journalistes ou des opposants politiques.
L’Espagne a déjà été touchée par un scandale lié à l’usage de logiciels espions quand des officiels ont utilisé Pegasus pour cibler des indépendantistes catalans. Avec l’essor de ces startups, le risque de voir ces technologies détournées est réel.
Vers Une Régulation Européenne ?
Face à ces risques, des voix s’élèvent pour demander une meilleure régulation du secteur au niveau européen. Barcelone et sa concentration unique de startups de logiciels espions pourraient être un cas d’école pour mettre en place un cadre protégeant mieux les droits humains.
Mais la tâche s’annonce ardue tant les intérêts géopolitiques et économiques sont importants. L’industrie du logiciel espion pèse plusieurs milliards de dollars et de nombreux États y ont recours, démocratiques ou non.
Une chose est sûre : avec son attractivité, Barcelone devrait continuer à voir fleurir ces startups de l’ombre, pour le meilleur ou pour le pire. À l’Europe de s’emparer du sujet pour éviter les dérives.
L’Espagne a déjà été touchée par un scandale lié à l’usage de logiciels espions quand des officiels ont utilisé Pegasus pour cibler des indépendantistes catalans. Avec l’essor de ces startups, le risque de voir ces technologies détournées est réel.
Vers Une Régulation Européenne ?
Face à ces risques, des voix s’élèvent pour demander une meilleure régulation du secteur au niveau européen. Barcelone et sa concentration unique de startups de logiciels espions pourraient être un cas d’école pour mettre en place un cadre protégeant mieux les droits humains.
Mais la tâche s’annonce ardue tant les intérêts géopolitiques et économiques sont importants. L’industrie du logiciel espion pèse plusieurs milliards de dollars et de nombreux États y ont recours, démocratiques ou non.
Une chose est sûre : avec son attractivité, Barcelone devrait continuer à voir fleurir ces startups de l’ombre, pour le meilleur ou pour le pire. À l’Europe de s’emparer du sujet pour éviter les dérives.
– Natalia Krapiva, conseillère juridique chez Access NowL’Espagne a déjà été touchée par un scandale lié à l’usage de logiciels espions quand des officiels ont utilisé Pegasus pour cibler des indépendantistes catalans. Avec l’essor de ces startups, le risque de voir ces technologies détournées est réel.
Vers Une Régulation Européenne ?
Face à ces risques, des voix s’élèvent pour demander une meilleure régulation du secteur au niveau européen. Barcelone et sa concentration unique de startups de logiciels espions pourraient être un cas d’école pour mettre en place un cadre protégeant mieux les droits humains.
Mais la tâche s’annonce ardue tant les intérêts géopolitiques et économiques sont importants. L’industrie du logiciel espion pèse plusieurs milliards de dollars et de nombreux États y ont recours, démocratiques ou non.
Une chose est sûre : avec son attractivité, Barcelone devrait continuer à voir fleurir ces startups de l’ombre, pour le meilleur ou pour le pire. À l’Europe de s’emparer du sujet pour éviter les dérives.
C’est un développement préoccupant si une grande ville européenne devient une plaque tournante pour les fabricants de logiciels espions. Ce business va de pair avec la corruption et l’abus de pouvoir.
– Natalia Krapiva, conseillère juridique chez Access Now
L’Espagne a déjà été touchée par un scandale lié à l’usage de logiciels espions quand des officiels ont utilisé Pegasus pour cibler des indépendantistes catalans. Avec l’essor de ces startups, le risque de voir ces technologies détournées est réel.
Vers Une Régulation Européenne ?
Face à ces risques, des voix s’élèvent pour demander une meilleure régulation du secteur au niveau européen. Barcelone et sa concentration unique de startups de logiciels espions pourraient être un cas d’école pour mettre en place un cadre protégeant mieux les droits humains.
Mais la tâche s’annonce ardue tant les intérêts géopolitiques et économiques sont importants. L’industrie du logiciel espion pèse plusieurs milliards de dollars et de nombreux États y ont recours, démocratiques ou non.
Une chose est sûre : avec son attractivité, Barcelone devrait continuer à voir fleurir ces startups de l’ombre, pour le meilleur ou pour le pire. À l’Europe de s’emparer du sujet pour éviter les dérives.