L’Avenir De L’IA Sous Une Présidence Harris : Quelle Régulation ?

Alors que le président Joe Biden a annoncé dimanche dernier qu’il ne briguerait pas un second mandat, offrant son « soutien total » à la vice-présidente Kamala Harris pour devenir la candidate du parti démocrate, cette dernière a depuis obtenu le soutien de la majorité des délégués démocrates. Dans ce contexte, que signifierait une présidence Harris pour la réglementation de l’intelligence artificielle aux États-Unis ?

Une position affirmée sur la politique technologique et l’IA

Kamala Harris s’est déjà exprimée de manière tranchée sur les questions de politique technologique et d’IA. Avec le président Biden, elle a affirmé « rejeter le faux choix qui suggère que nous pouvons soit protéger le public, soit faire progresser l’innovation. » Biden avait alors émis un décret appelant les entreprises à établir de nouvelles normes pour le développement de l’IA. Harris avait déclaré que ces engagements volontaires étaient « une première étape vers un avenir plus sûr de l’IA, avec plus à venir » car « en l’absence de réglementation et d’une surveillance gouvernementale forte, certaines entreprises technologiques choisissent de privilégier le profit au détriment du bien-être de leurs clients, de la sécurité de nos communautés et de la stabilité de nos démocraties. »

Continuité attendue de la politique IA sous une administration Harris

Des experts en politique IA comme Lee Tiedrich du Global Partnership on Artificial Intelligence s’attendent globalement à une continuité sous une administration Harris, plutôt qu’à un démantèlement de la politique actuelle et une dérégulation générale comme le préconise le camp de Donald Trump. L’approbation de Harris par Biden pourrait « augmenter les chances de maintenir la continuité » de la politique américaine en matière d’IA, déjà « encadrée par le décret de 2023 sur l’IA et marquée par le multilatéralisme à travers les Nations Unies, le G7, l’OCDE et d’autres organisations ».

Le décret et les actions connexes appellent également à une plus grande surveillance gouvernementale de l’IA, notamment par une application accrue, des politiques et règles accrues des agences en matière d’IA, un accent sur la sécurité et certains tests et divulgations obligatoires pour certains grands systèmes d’IA.

Lee Tiedrich, Global Partnership on Artificial Intelligence

Une approche réglementaire moins dirigiste ?

Certains dans l’industrie technologique perçoivent l’administration Biden comme trop agressive en matière de réglementation, avec un décret sur l’IA assimilé à du « micromanagement excessif ». Si Sarah Kreps, professeur de sciences politiques à Cornell, ne pense pas que Harris reviendrait sur les protocoles de sécurité de l’IA instaurés sous Biden, elle s’interroge sur l’adoption d’une approche réglementaire moins dirigiste pour apaiser les critiques.

Intégrer les travailleurs des données dans l’élaboration des politiques

Pour Krystal Kauffman du Distributed AI Research Institute, Harris devrait, si elle remporte l’élection présidentielle, élargir le cercle des parties prenantes dans la formulation de la politique sur l’IA, en y incluant notamment les travailleurs des données, dont les difficultés (faibles salaires, mauvaises conditions de travail, problèmes de santé mentale) passent souvent inaperçues.

Harris doit inclure la voix des travailleurs des données qui aident à programmer l’IA dans ces importantes conversations à l’avenir. Nous ne pouvons plus considérer les réunions à huis clos avec les PDG de la tech comme un moyen d’élaborer des politiques.

Krystal Kauffman, Distributed AI Research Institute

Des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’IA

Alors que l’intelligence artificielle continue de progresser à un rythme effréné, avec des avancées majeures comme GPT-4 d’OpenAI ou encore Claude d’Anthropic, la question de sa régulation devient de plus en plus cruciale. L’approche qui sera adoptée par les États-Unis, première puissance mondiale en matière d’IA, aura des répercussions considérables à l’échelle globale. Sous une présidence Harris, on peut s’attendre à :

  • Une continuité globale de la politique IA actuelle, avec un accent sur la sécurité et la transparence
  • Possiblement une approche réglementaire un peu moins dirigiste pour apaiser les critiques de l’industrie
  • Une volonté d’élargir le cercle des parties prenantes, en incluant notamment les travailleurs des données

Il s’agira en tout cas de trouver le juste équilibre entre stimulation de l’innovation et protection du public, un défi de taille qui définira l’avenir de l’intelligence artificielle, aux États-Unis comme dans le reste du monde. La présidence à venir sera déterminante à cet égard.

Des experts en politique IA comme Lee Tiedrich du Global Partnership on Artificial Intelligence s’attendent globalement à une continuité sous une administration Harris, plutôt qu’à un démantèlement de la politique actuelle et une dérégulation générale comme le préconise le camp de Donald Trump. L’approbation de Harris par Biden pourrait « augmenter les chances de maintenir la continuité » de la politique américaine en matière d’IA, déjà « encadrée par le décret de 2023 sur l’IA et marquée par le multilatéralisme à travers les Nations Unies, le G7, l’OCDE et d’autres organisations ».

Le décret et les actions connexes appellent également à une plus grande surveillance gouvernementale de l’IA, notamment par une application accrue, des politiques et règles accrues des agences en matière d’IA, un accent sur la sécurité et certains tests et divulgations obligatoires pour certains grands systèmes d’IA.

Lee Tiedrich, Global Partnership on Artificial Intelligence

Une approche réglementaire moins dirigiste ?

Certains dans l’industrie technologique perçoivent l’administration Biden comme trop agressive en matière de réglementation, avec un décret sur l’IA assimilé à du « micromanagement excessif ». Si Sarah Kreps, professeur de sciences politiques à Cornell, ne pense pas que Harris reviendrait sur les protocoles de sécurité de l’IA instaurés sous Biden, elle s’interroge sur l’adoption d’une approche réglementaire moins dirigiste pour apaiser les critiques.

Intégrer les travailleurs des données dans l’élaboration des politiques

Pour Krystal Kauffman du Distributed AI Research Institute, Harris devrait, si elle remporte l’élection présidentielle, élargir le cercle des parties prenantes dans la formulation de la politique sur l’IA, en y incluant notamment les travailleurs des données, dont les difficultés (faibles salaires, mauvaises conditions de travail, problèmes de santé mentale) passent souvent inaperçues.

Harris doit inclure la voix des travailleurs des données qui aident à programmer l’IA dans ces importantes conversations à l’avenir. Nous ne pouvons plus considérer les réunions à huis clos avec les PDG de la tech comme un moyen d’élaborer des politiques.

Krystal Kauffman, Distributed AI Research Institute

Des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’IA

Alors que l’intelligence artificielle continue de progresser à un rythme effréné, avec des avancées majeures comme GPT-4 d’OpenAI ou encore Claude d’Anthropic, la question de sa régulation devient de plus en plus cruciale. L’approche qui sera adoptée par les États-Unis, première puissance mondiale en matière d’IA, aura des répercussions considérables à l’échelle globale. Sous une présidence Harris, on peut s’attendre à :

  • Une continuité globale de la politique IA actuelle, avec un accent sur la sécurité et la transparence
  • Possiblement une approche réglementaire un peu moins dirigiste pour apaiser les critiques de l’industrie
  • Une volonté d’élargir le cercle des parties prenantes, en incluant notamment les travailleurs des données

Il s’agira en tout cas de trouver le juste équilibre entre stimulation de l’innovation et protection du public, un défi de taille qui définira l’avenir de l’intelligence artificielle, aux États-Unis comme dans le reste du monde. La présidence à venir sera déterminante à cet égard.

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