L’Avenir de l’Intelligence Artificielle sous la Présidence Trump

Alors que le mandat de Joe Biden touche à sa fin, une question brûlante se pose : que deviendront les récentes actions du président démocrate en matière d’intelligence artificielle une fois que Donald Trump aura pris ses fonctions ? Entre restrictions à l’export de puces dédiées à l’IA et ouverture de terrains fédéraux pour des centres de données, l’héritage de Biden pourrait être rapidement balayé par son successeur républicain. Mais rien n’est encore joué.

Trump, grand pourfendeur des régulations sur l’IA ?

Les dernières semaines de la présidence Biden ont été marquées par des décisions fortes concernant l’IA. Tout d’abord, la Maison Blanche a annoncé de sévères restrictions sur les exportations de puces dédiées à l’intelligence artificielle, une mesure vivement critiquée par les géants de la tech comme Nvidia. Puis un décret a ouvert des terrains fédéraux à l’implantation de centres de données pour l’IA.

Mais avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier, ces dispositions risquent fort d’être remises en cause. Le milliardaire n’a pas encore affiché ses intentions, mais il a tout loisir de revenir sur les mesures de son prédécesseur, que ce soit en amendant les restrictions d’export après la période de consultation ou en annulant purement et simplement le décret sur l’usage des terres fédérales.

David Sacks, le « tsar » de Trump pour l’IA et la crypto, s’est déjà engagé à révoquer un précédent décret fixant des standards de sûreté et de sécurité pour l’IA.

Des signaux contradictoires sur la Chine et Israël

Pour autant, il y a des raisons de penser que l’administration Trump ne bouleversera pas tout. Sur l’ouverture de ressources fédérales aux data centers, le nouveau président a récemment promis des permis accélérés pour les entreprises investissant au moins un milliard de dollars aux États-Unis. Une partie des restrictions d’export, visant la Chine, pourraient aussi être maintenues, Trump voyant l’Empire du Milieu comme le principal rival des USA en IA.

Le sort d’Israël, inclus par Biden dans la liste des pays soumis à des limitations sur le commerce de matériel d’IA, semble plus incertain. Donald Trump s’est posé en « protecteur » d’Israël et devrait se montrer plus permissif vis-à-vis des actions militaires de l’État hébreu dans la région.

Bientôt une vision plus claire des orientations IA de Trump

Quoi qu’il en soit, la nouvelle administration devra rapidement clarifier sa position. Si Trump ne peut pas tout défaire en un claquement de doigts, il aura une large latitude pour infléchir la politique initiée par Biden, que ce soit en matière de développement des capacités d’IA sur le territoire national ou de rapports de force géopolitiques autour de cette technologie clé.

Les prochains jours nous en diront plus sur la vision de Donald Trump et ses équipes pour façonner le paysage de l’intelligence artificielle. Entre désir de tourner la page du précédent mandat et nécessaire prise en compte des enjeux stratégiques, économiques et sécuritaires liés à l’IA, le nouveau président devra jouer fin pour imposer sa marque sans sacrifier les intérêts du pays. Une chose est sûre : le monde entier scrutera les premières décisions de l’administration républicaine dans ce domaine crucial.

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