Les Échecs et Fizzles les Plus Marquants du Secteur des Transports en 2024

L’année 2024 a été marquée par de nombreux revers dans le secteur des transports, en particulier pour les startups de véhicules électriques et autonomes autrefois chouchous des investisseurs. Que s’est-il passé pour que ces entreprises prometteuses se retrouvent en difficulté ? Retour sur les plus gros flops de l’année.

La demande de véhicules électriques s’essouffle

Alors que les ventes de véhicules électriques ont globalement augmenté, la croissance a été bien en deçà des attentes. Face à cet essoufflement de la demande, les constructeurs ont dû revoir leurs plans :

  • Ford a abandonné son projet de SUV 100% électrique à trois rangées au profit de motorisations hybrides
  • General Motors a réduit ses investissements et cédé sa participation dans une usine de batteries
  • Stellantis et Mercedes ont mis en pause leurs projets d’usines de batteries

Pendant ce temps, l’approche prudente de Toyota, souvent critiquée, semble finalement payante. Le constructeur japonais a misé sur une transition progressive vers l’électrique en continuant de miser sur l’hybride.

Des startups de la mobilité en grande difficulté

Pour les startups, l’année a été encore plus rude. Fisker, qui avait levé des sommes colossales, a fait faillite en juin après des rappels, des enquêtes et une suspension de cotation. Son fondateur est pointé du doigt pour sa gestion capricieuse de l’entreprise.

Le Suédois Northvolt, spécialiste des batteries qui avait levé plus de 14 milliards de dollars, s’est placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Son PDG a démissionné.

Le constructeur britannique Arrival, jadis valorisé 13 milliards de dollars, a vu sa division anglaise entrer en redressement judiciaire malgré le soutien de Hyundai et UPS.

Les véhicules autonomes, autrefois considérés comme l’eldorado par les investisseurs, peinent toujours à prouver leur viabilité économique et technologique.

Véhicules autonomes : des pivots pour survivre

Côté véhicules autonomes, les startups qui n’ont pas fait faillite tentent des pivots pour survivre, en se tournant vers la logistique, les mines, l’agriculture ou le secteur de la défense. Mais ces marchés sont déjà très concurrentiels.

Cruise, la filiale de GM, ne sera plus financée pour son projet de robotaxis après des résultats décevants. Une annonce qui a pris de court les employés.

L’Allemand Lilium (taxis volants électriques), qui avait levé plus d’un milliard avant son introduction en bourse en 2021, a mis la clé sous la porte en octobre, à court de cash.

Apple jette l’éponge

Enfin, le projet de voiture électrique et autonome d’Apple, dont on entendait parler depuis une décennie, a été officiellement abandonné. Mais connaissant la firme de Cupertino, un rebondissement n’est pas à exclure…

Bilan et perspectives

Après des années d’euphorie et de promesses, le secteur des transports du futur traverse une passe difficile. Entre réalité du marché, défis technologiques et impatience des investisseurs, de nombreuses entreprises n’ont pas résisté en 2024.

Cependant, des signes d’espoir subsistent. Toyota poursuit sa stratégie hybride, des startups comme Joby Aviation continuent de lever des fonds, et la Chine maintient le cap sur l’électrification. Les cartes sont peut-être en train d’être rebattues, au profit des acteurs les plus solides et pragmatiques.

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