Imaginez un monde où les enfants se tournent plus volontiers vers les machines que vers leurs semblables pour obtenir des réponses. Selon une étude internationale menée par des chercheurs de Suède, d’Allemagne et d’Australie, ce scénario serait déjà en train de se dessiner. Les résultats indiquent en effet que les enfants âgés de 3 à 6 ans accordent davantage leur confiance aux robots qu’aux êtres humains lorsqu’il est question de valider des connaissances.
Une cohorte de 111 enfants observée
Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe de scientifiques a mené son étude auprès de 111 enfants. Ces derniers ont visionné des vidéos mettant en scène des agents humains et robotiques devant identifier des objets, connus ou non. Il est intéressant de noter que parfois, les agents, qu’ils soient humains ou robots, se trompaient volontairement dans leurs réponses.
Au final, il est apparu que les enfants avaient tendance à davantage se fier aux robots, non seulement quand les deux types d’agents répondaient correctement, mais aussi lorsque le robot fournissait une réponse erronée !
Des robots perçus comme plus neutres
Les chercheurs émettent l’hypothèse que les enfants accordent une importance particulière aux interactions sociales lors des réponses fournies. Ils présumeraient ainsi qu’un robot, en tant que machine dénuée de motivation propre, ne les jugera pas s’ils se trompent et n’aura aucun intérêt à mentir.
Lorsque la réponse du robot est erronée, les enfants supposent que ce n’est jamais par intention malveillante.
Des secrets plus facilement confiés aux robots
Autre constat troublant : lorsque les chercheurs ont demandé aux enfants avec qui ils préféreraient partager leurs secrets, la majorité a désigné le robot ! On peut imaginer que la réponse aurait été similaire si la question avait porté sur l’apprentissage de nouvelles connaissances.
Un environnement technologique omniprésent
Cette étude met en lumière l’impact de l’environnement technologique dans lequel baignent les enfants d’aujourd’hui. Entourés d’écrans tactiles, de réseaux sociaux et d’intelligences artificielles, il n’est pas étonnant de les voir développer une relation de confiance particulière envers les machines.
- Les enfants font davantage confiance aux robots qu’aux humains pour valider des connaissances
- Ils perçoivent les robots comme plus neutres et moins enclins à les juger
- Ils se confieraient plus volontiers à un robot qu’à un humain
Si cette tendance se confirme, il sera intéressant d’en observer les conséquences, notamment dans le domaine de l’éducation. Les robots occuperont-ils une place grandissante aux côtés, voire à la place des enseignants ? Une chose est sûre, la question mérite d’être posée et anticipée. Car comme le montre cette étude, la confiance que portent les enfants à leurs compagnons mécaniques n’est pas à sous-estimer.
