Dans notre série mettant en lumière les femmes remarquables qui contribuent à la révolution de l’intelligence artificielle, nous avons aujourd’hui l’honneur de vous présenter Arati Prabhakar. Actuellement directrice du bureau des sciences et technologies de la Maison Blanche et conseillère scientifique du président Joe Biden, Arati Prabhakar est une pionnière qui se bat pour une IA bénéfique et responsable.
Un parcours brillant au service de la technologie
Avant d’occuper ses fonctions actuelles, Arati Prabhakar a été la première femme à diriger le National Institute of Standards and Technology (NIST) ainsi que la DARPA, l’agence pour les projets de recherche avancée de défense des États-Unis. Titulaire d’un doctorat en physique appliquée du California Institute of Technology, elle a été la première femme à obtenir ce diplôme prestigieux en 1984.
Une prise de conscience des enjeux de l’IA
C’est en dirigeant la DARPA en 2012 qu’Arati Prabhakar a réalisé l’ampleur de la révolution de l’IA et de l’apprentissage machine. Puis, en prenant ses fonctions à la Maison Blanche fin 2022, elle a été frappée par l’engouement suscité par ChatGPT et l’IA générative. Pour elle, il est crucial de saisir cette opportunité pour orienter l’IA dans la bonne direction.
Les technologies puissantes apportent toujours un côté lumineux et un côté sombre. Le travail le plus intéressant consiste à les créer, les dompter et les orienter, car c’est de là que vient le progrès, si nous faisons les choses correctement.
Arati Prabhakar
Opportunités et défis d’une IA responsable
Pour Arati Prabhakar, l’IA représente un potentiel immense pour résoudre de grands défis dans des domaines comme la santé, l’éducation, la décarbonation de l’économie ou encore la prévision météorologique. Mais cela ne se fera pas automatiquement. Il faut s’assurer que l’IA se déploie de manière responsable, sûre, efficace et digne de confiance.
L’IA est déjà présente dans nos vies, des publicités en ligne aux décisions de prêts immobiliers. Il est essentiel d’être conscient de son omniprésence et d’être des utilisateurs avertis. Car si l’IA permet une créativité et une efficacité accrues, elle comporte aussi des risques significatifs :
- Déformation de notre environnement informationnel
- Problèmes de sécurité et de sûreté
- Biais et atteintes à la vie privée à grande échelle
- Impact sur l’emploi et les travailleurs
Construire une IA au service de l’humain
Arati Prabhakar insiste sur la responsabilité dans le développement de l’IA. Cela implique de reconnaître les risques inhérents à ces systèmes puissants et d’adapter les garde-fous en fonction des applications. L’executive order du président Biden et les directives de l’OMB sur l’usage responsable de l’IA par les agences gouvernementales vont dans ce sens.
L’enjeu est aussi de s’assurer que l’IA permette aux travailleurs de faire plus et de gagner plus, au lieu de les remplacer. C’est une priorité clairement affichée par l’administration Biden. Trouver cet équilibre entre progrès technologique et progrès social est au cœur de la vision d’Arati Prabhakar pour une IA bénéfique à tous.
En conclusion, le parcours et l’engagement d’Arati Prabhakar illustrent parfaitement les immenses opportunités offertes par l’IA, mais aussi la nécessité d’un développement éthique et responsable. Son approche lucide et humaniste est une boussole précieuse pour orienter cette révolution technologique vers le bien commun.
