Les Investisseurs en Capital-Risque Jouent aux Chaises Musicales

Dans le monde du capital-risque, les changements majeurs d’investisseurs ne sont généralement pas monnaie courante. Pourtant, ces derniers mois, plusieurs mouvements notables secouent cet écosystème habituellement stable. Des géants du VC comme Keith Rabois ou Ethan Choi ont récemment fait les gros titres en changeant de firme, suscitant la surprise et les interrogations. Alors, simple coïncidence ou tendance de fond ?

La stabilité, maître-mot du capital-risque

Traditionnellement, les investisseurs en capital-risque, surtout au niveau partner ou general partner, restent fidèles à leur firme pendant de longues années. Plusieurs facteurs expliquent cette stabilité :

  • Les fonds VC ont des cycles de vie de 10 ans, incitant les partners à rester pour la durée
  • Certains partners sont des « key men », leur départ donnant le droit aux LP de retirer leurs capitaux
  • Beaucoup ont investi leur propre argent dans les fonds, les encourageant à rester

Malgré ces freins, les derniers mois ont vu une vague de mouvements inhabituels parmi les ténors du VC. Retour dans d’anciennes firmes, lancement de nouveaux fonds, pauses dans l’investissement… Les raisons semblent variées.

Les départs et arrivées marquants de 2023

Parmi les changements notables depuis janvier, on peut citer :

  • Keith Rabois, quittant Founders Fund pour revenir chez Khosla Ventures
  • Ethan Choi, partant d’Accel après 6 ans pour rejoindre Khosla Ventures
  • Connie Chan, disant adieu à Andreessen Horowitz après 12 ans
  • Terri Burns, ex-GV, lançant son propre fonds Type Capital

Mais aussi Anne Lee Skates (a16z), Spencer Peterson (Bedrock -> Coatue), Amanda Robson (Cowboy), Serena Ventures (évolution)…

Quand Keith Rabois a annoncé qu’il quittait Founders Fund pour revenir chez Khosla Ventures en janvier, cela a choqué beaucoup de monde dans l’écosystème du capital-risque.

– Rebecca Szkutak, TechCrunch

L’impact de ces mouvements sur l’écosystème

Ces changements soulèvent plusieurs questions. S’agit-il de décisions individuelles ou d’un mouvement plus large? Quelles conséquences pour les startups soutenues par ces investisseurs et pour les fonds concernés ?

D’un côté, ces transitions peuvent apporter un vent de fraîcheur et de nouvelles perspectives. Mais elles peuvent aussi perturber les relations avec les entrepreneurs et la continuité du suivi.

Une chose est sûre : même si le capital-risque reste un univers assez stable dans l’ensemble, les derniers mois prouvent que la donne peut changer. Les investisseurs semblent plus ouverts qu’avant à saisir de nouvelles opportunités. Un signe des temps?

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