L’IA Pour Une Expérience Personnalisée : ChatGPTs Sur Mesure

L’avènement des outils d’IA comme ChatGPT a suscité beaucoup d’enthousiasme, mais aussi des inquiétudes quant à leur manque de nuance culturelle. En effet, ces modèles grand public, entraînés principalement sur des données occidentales, peinent à refléter la diversité des expériences humaines. Face à ce constat, de nombreux fondateurs noirs ont décidé de prendre les choses en main en créant leurs propres versions de ChatGPT, adaptées aux communautés noires et brunes.

Des ChatGPTs Sur Mesure Pour Combler Les Lacunes

John Pasmore, fondateur de Latimer.AI, a rapidement réalisé les limites de ChatGPT en termes de biais culturels. Lorsqu’on l’interroge sur les artistes les plus importants, le modèle cite principalement des figures européennes, délaissant les contributions africaines, asiatiques ou afro-américaines. Pour remédier à cela, Pasmore a entraîné Latimer.AI sur des sources spécifiques, comme le journal Amsterdam News, afin de refléter plus fidèlement l’expérience des personnes noires et brunes.

De son côté, Erin Reddick a lancé ChatBlackGPT, un chatbot centré sur les communautés noires, encore en version bêta. Son objectif est de créer un espace d’apprentissage sûr et pertinent pour les utilisateurs noirs et bruns, en collaborant notamment avec des universités historiquement noires (HBCUs) pour former l’algorithme.

Tamar Huggins, quant à elle, a développé Spark Plug pour traduire du matériel éducatif en African American Vernacular English (AAVE), le dialecte associé aux communautés afro-américaines. Ce projet vise à rendre l’éducation plus accessible et engageante pour les étudiants noirs, en s’appuyant sur des auteurs, éducateurs et experts culturels pour valider les résultats.

L’Afrique À La Pointe De L’IA Inclusive

Le continent africain, avec ses quelque 2000 langues et dialectes, est également en première ligne pour développer des modèles d’IA plus inclusifs. Yinka Iyinolakan a ainsi créé CDIAL.AI, un chatbot capable de comprendre et de parler la quasi-totalité des langues africaines, en se concentrant sur les modes d’expression oraux plutôt que textuels. Pour ce faire, il a fait appel à plus de 1200 locuteurs natifs et linguistes à travers l’Afrique.

D’autres initiatives, comme la subvention de 1,4 million de dollars accordée par Google à Jacaranda Health au Kenya pour développer ses services d’apprentissage automatique en langues africaines, ou encore la levée de fonds de plusieurs millions de dollars par Intron Health pour étendre sa reconnaissance vocale clinique aux plus de 200 accents parlés en Afrique, témoignent de cette dynamique.

Vers Une IA Véritablement Représentative

Au-delà des chatbots, les fondateurs noirs s’attaquent aussi à d’autres aspects de l’IA, comme la représentation dans les banques d’images. Steve Jones, fondateur de pocstock, s’efforce depuis cinq ans de collecter des données visuelles diverses et de créer un système de marquage culturellement précis, afin d’aider les entreprises à entraîner des modèles d’IA plus inclusifs.

Si des progrès sont encore nécessaires, l’avenir semble prometteur. Comme le souligne John Pasmore, l’IA personnalisée est de toute façon l’avenir, car plus les modèles interagissent avec les utilisateurs, plus ils comprennent leurs besoins spécifiques, ce qui réduit les biais. Et avec la multiplication des alternatives créées par des fondateurs noirs, on peut espérer voir émerger une IA véritablement représentative de la diversité humaine.

Mon espoir est que davantage de fondateurs de couleur s’impliquent dans le développement de leurs propres plateformes d’IA ou la création de nouveaux emplois liés à l’IA aussi tôt que possible dans ce prochain boom économique.

– Steve Jones, fondateur de pocstock

En fin de compte, l’objectif est clair : faire en sorte que les personnes de couleur ne soient pas seulement des consommateurs, mais aussi des acteurs clés de cette révolution technologique. Car comme le rappelle Tamar Huggins :

Nous sommes les gardiens de nos propres histoires et expériences. Nous devons créer des systèmes et des infrastructures, que nous possédons et contrôlons, pour nous assurer que nos données restent les nôtres.

– Tamar Huggins, fondatrice de Spark Plug

C’est en prenant en main leur destin numérique que les communautés noires et brunes pourront enfin se voir pleinement représentées dans le monde de l’IA. Une étape cruciale vers une technologie véritablement inclusive et équitable.

L’Afrique À La Pointe De L’IA Inclusive

Le continent africain, avec ses quelque 2000 langues et dialectes, est également en première ligne pour développer des modèles d’IA plus inclusifs. Yinka Iyinolakan a ainsi créé CDIAL.AI, un chatbot capable de comprendre et de parler la quasi-totalité des langues africaines, en se concentrant sur les modes d’expression oraux plutôt que textuels. Pour ce faire, il a fait appel à plus de 1200 locuteurs natifs et linguistes à travers l’Afrique.

D’autres initiatives, comme la subvention de 1,4 million de dollars accordée par Google à Jacaranda Health au Kenya pour développer ses services d’apprentissage automatique en langues africaines, ou encore la levée de fonds de plusieurs millions de dollars par Intron Health pour étendre sa reconnaissance vocale clinique aux plus de 200 accents parlés en Afrique, témoignent de cette dynamique.

Vers Une IA Véritablement Représentative

Au-delà des chatbots, les fondateurs noirs s’attaquent aussi à d’autres aspects de l’IA, comme la représentation dans les banques d’images. Steve Jones, fondateur de pocstock, s’efforce depuis cinq ans de collecter des données visuelles diverses et de créer un système de marquage culturellement précis, afin d’aider les entreprises à entraîner des modèles d’IA plus inclusifs.

Si des progrès sont encore nécessaires, l’avenir semble prometteur. Comme le souligne John Pasmore, l’IA personnalisée est de toute façon l’avenir, car plus les modèles interagissent avec les utilisateurs, plus ils comprennent leurs besoins spécifiques, ce qui réduit les biais. Et avec la multiplication des alternatives créées par des fondateurs noirs, on peut espérer voir émerger une IA véritablement représentative de la diversité humaine.

Mon espoir est que davantage de fondateurs de couleur s’impliquent dans le développement de leurs propres plateformes d’IA ou la création de nouveaux emplois liés à l’IA aussi tôt que possible dans ce prochain boom économique.

– Steve Jones, fondateur de pocstock

En fin de compte, l’objectif est clair : faire en sorte que les personnes de couleur ne soient pas seulement des consommateurs, mais aussi des acteurs clés de cette révolution technologique. Car comme le rappelle Tamar Huggins :

Nous sommes les gardiens de nos propres histoires et expériences. Nous devons créer des systèmes et des infrastructures, que nous possédons et contrôlons, pour nous assurer que nos données restent les nôtres.

– Tamar Huggins, fondatrice de Spark Plug

C’est en prenant en main leur destin numérique que les communautés noires et brunes pourront enfin se voir pleinement représentées dans le monde de l’IA. Une étape cruciale vers une technologie véritablement inclusive et équitable.

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