Malgré les incertitudes entourant les résultats de l’élection présidentielle américaine, les experts ne s’attendent pas à ce que les tendances d’investissement dans la transition énergétique changent de sitôt. Au cours de la dernière décennie, les investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension et les dotations universitaires ont engagé la somme colossale de 892 milliards de dollars dans ce secteur, selon PitchBook. Cela représente 80% de tout le capital investi dans ce domaine.
Un engagement durable des investisseurs
Pour certains investisseurs, ces placements répondent à la demande de leurs bénéficiaires, qui souhaitent que leur argent soit mis à contribution pour lutter contre le changement climatique. Pour d’autres, «il s’agit simplement d’une bonne gestion des risques et d’une analyse des opportunités», écrivent Anikka Villegas et Sara Good dans leur note.
Quelle que soit leur motivation, l’ampleur et la durabilité de ces investissements au cours de la dernière décennie suggèrent que certains des plus grands investisseurs aux États-Unis s’attendent toujours à ce que les technologies respectueuses du climat, dont beaucoup sont commercialisées par des startups aujourd’hui, génèrent des rendements importants dans les années à venir.
Les technologies propres, un secteur porteur
Les investisseurs misent sur un large éventail de technologies propres, notamment :
- Les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire
- Le stockage d’énergie et les réseaux intelligents
- Les véhicules électriques et les infrastructures de recharge
- L’efficacité énergétique des bâtiments et des procédés industriels
- Les technologies de capture et de stockage du carbone
De nombreuses startups innovantes développent des solutions dans ces domaines, attirant l’attention des investisseurs en capital-risque et des grands fonds. Malgré les défis réglementaires et les incertitudes politiques, le secteur des cleantech continue de croître et de se développer.
Un pari sur l’avenir
En investissant massivement dans la transition énergétique, les grands fonds font le pari que ces technologies seront cruciales pour relever les défis environnementaux et économiques de demain. Ils anticipent une demande croissante pour des solutions durables, tirée par :
- Les engagements des États et des entreprises en faveur de la neutralité carbone
- L’évolution des préférences des consommateurs vers des produits et services plus écologiques
- La baisse des coûts et l’amélioration des performances des technologies propres
Malgré les obstacles politiques, l’élan en faveur des investissements durables semble bien ancré. Avec près d’un billion de dollars déjà engagés, les grands fonds sont trop investis dans la transition énergétique pour faire marche arrière. Ils font le pari que soutenir les technologies climatiques sera à la fois profitable et bénéfique pour la planète à long terme.