N26 : La Fin Du Plafond De Lutte Contre Le Blanchiment D’argent

Après des années de surveillance accrue suite au scandale Wirecard, le régulateur financier allemand BaFin vient finalement de lever le plafond d’inscriptions imposé à la néobanque N26. Une décision qui intervient après une amende de 10 millions d’euros pour des manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent, mais qui ouvre surtout la voie à une nouvelle phase de croissance pour la startup berlinoise.

Retour sur les déboires de N26 avec le régulateur

Fondée en 2013, N26 a connu une ascension fulgurante jusqu’à décrocher le statut d’unicorn en 2019. Mais cette croissance à tout prix a attiré l’attention de BaFin, le gendarme financier allemand, qui a décidé de mettre la pression sur la jeune pousse après l’affaire Wirecard.

En effet, le scandale entourant l’effondrement de ce géant du paiement a poussé le régulateur à se montrer plus strict envers les fintechs en plein boom. Dès 2021, BaFin a ainsi imposé un plafond de 50 000 nouveaux clients par mois à N26, afin de l’obliger à renforcer ses procédures anti-blanchiment.

100 millions d’euros investis dans la conformité

Face à cette pression réglementaire, N26 a dû mettre le pied sur le frein et revoir ses priorités. La startup affirme avoir investi pas moins de 100 millions d’euros depuis 2022 pour étoffer son équipe et ses processus de conformité. Des efforts qui semblent avoir payé, malgré l’amende infligée la semaine dernière pour des manquements survenus en 2022.

Nous sommes ravis de la confiance accordée par nos régulateurs et continuerons nos échanges étroits à l’avenir. Ces dernières années, nous avons réalisé des progrès significatifs dans la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité financière.

– Valentin Stalf, co-fondateur et CEO de N26

Cap sur la rentabilité et de nouveaux services

Débarrassée de cette épée de Damoclès réglementaire, N26 va pouvoir reprendre sa marche en avant et viser la rentabilité. Malgré une perte de 100 millions d’euros en 2023, la néobanque se veut optimiste pour 2024 grâce à :

  • La hausse des taux d’intérêt
  • De nouvelles sources de revenus (trading, assurance…)
  • La fin du plafond d’inscriptions

L’objectif est d’atteindre la « rentabilité mensuelle » au second semestre. Pour y parvenir, N26 compte aussi capitaliser sur sa base de clients existants en leur proposant de nouveaux produits comme des comptes d’épargne, des prêts jusqu’à 25 000 euros, du trading de cryptos et d’actions ou encore des assurances, le tout directement intégré dans son app.

Analyse : un nouveau départ pour N26 ?

Après des années difficiles marquées par les restrictions réglementaires et les pertes, N26 semble enfin voir le bout du tunnel. La levée du plafond d’inscriptions par BaFin constitue indéniablement un tournant, qui devrait permettre à la néobanque de renouer avec une croissance plus soutenue.

Reste à savoir si les lourds investissements consentis dans la conformité porteront leurs fruits et éviteront de nouvelles sanctions. La diversification de son offre est également un pari audacieux pour une néobanque mobile dont la simplicité était jusqu’ici la marque de fabrique. Mais face à une concurrence de plus en plus féroce, N26 n’a pas vraiment le choix : elle doit trouver de nouveaux relais de croissance tout en prouvant sa solidité.

L’agilité et la capacité d’adaptation dont elle a fait preuve face à l’adversité réglementaire seront sans doute des atouts précieux dans cette nouvelle phase. Mais la route vers la rentabilité et une croissance pérenne s’annonce encore longue et semée d’embûches pour cette pépite de la fintech européenne.

Face à cette pression réglementaire, N26 a dû mettre le pied sur le frein et revoir ses priorités. La startup affirme avoir investi pas moins de 100 millions d’euros depuis 2022 pour étoffer son équipe et ses processus de conformité. Des efforts qui semblent avoir payé, malgré l’amende infligée la semaine dernière pour des manquements survenus en 2022.

Nous sommes ravis de la confiance accordée par nos régulateurs et continuerons nos échanges étroits à l’avenir. Ces dernières années, nous avons réalisé des progrès significatifs dans la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité financière.

– Valentin Stalf, co-fondateur et CEO de N26

Cap sur la rentabilité et de nouveaux services

Débarrassée de cette épée de Damoclès réglementaire, N26 va pouvoir reprendre sa marche en avant et viser la rentabilité. Malgré une perte de 100 millions d’euros en 2023, la néobanque se veut optimiste pour 2024 grâce à :

  • La hausse des taux d’intérêt
  • De nouvelles sources de revenus (trading, assurance…)
  • La fin du plafond d’inscriptions

L’objectif est d’atteindre la « rentabilité mensuelle » au second semestre. Pour y parvenir, N26 compte aussi capitaliser sur sa base de clients existants en leur proposant de nouveaux produits comme des comptes d’épargne, des prêts jusqu’à 25 000 euros, du trading de cryptos et d’actions ou encore des assurances, le tout directement intégré dans son app.

Analyse : un nouveau départ pour N26 ?

Après des années difficiles marquées par les restrictions réglementaires et les pertes, N26 semble enfin voir le bout du tunnel. La levée du plafond d’inscriptions par BaFin constitue indéniablement un tournant, qui devrait permettre à la néobanque de renouer avec une croissance plus soutenue.

Reste à savoir si les lourds investissements consentis dans la conformité porteront leurs fruits et éviteront de nouvelles sanctions. La diversification de son offre est également un pari audacieux pour une néobanque mobile dont la simplicité était jusqu’ici la marque de fabrique. Mais face à une concurrence de plus en plus féroce, N26 n’a pas vraiment le choix : elle doit trouver de nouveaux relais de croissance tout en prouvant sa solidité.

L’agilité et la capacité d’adaptation dont elle a fait preuve face à l’adversité réglementaire seront sans doute des atouts précieux dans cette nouvelle phase. Mais la route vers la rentabilité et une croissance pérenne s’annonce encore longue et semée d’embûches pour cette pépite de la fintech européenne.

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