Ola Electric Voit Son Cours Baisser Face à Des Plaintes Croissantes

Le fabricant indien de véhicules électriques Ola Electric traverse une période difficile alors que les plaintes de ses clients concernant la fiabilité et les performances de ses scooters s’accumulent, impactant le cours de son action et sa part de marché. Les actions de l’entreprise ont chuté de 9,1% lundi, portant sa capitalisation boursière sous les 4,75 milliards de dollars pour la première fois depuis son introduction en bourse en août.

Un service client débordé face à l’afflux de plaintes

Selon le quotidien indien Mint, Ola Electric recevrait plus de 80 000 plaintes de clients chaque mois. Des analystes de HSBC ont visité plusieurs centres de service de la startup et ont constaté qu’ils semblaient submergés par les demandes, peinant à fournir la qualité de service attendue d’un fabricant automobile en Inde.

Il y a une pénurie aiguë de main-d’œuvre qualifiée et d’équipements de test dans la plupart des centres. De plus, il y a un manque évident d’expérience dans le développement et la maintenance des centres de service.

– Analystes de HSBC

Les problèmes rencontrés par les scooters Ola Electric vont des capteurs et logiciels défectueux dans le moteur-roue à la décharge des batteries lorsqu’ils ne sont pas utilisés, tandis que d’autres besoins d’entretien courants se sont accumulés en raison de la pénurie de personnel.

Une part de marché qui fond comme neige au soleil

En parallèle de ces difficultés, la part de marché d’Ola Electric sur le segment des deux-roues électriques en Inde a fondu, passant de 49% au trimestre clos en juin à seulement 27% fin septembre selon les chiffres du gouvernement indien. Dans le même temps, les géants automobiles indiens Bajaj et TVS renforcent leur présence sur le marché des véhicules électriques, contrôlant désormais chacun plus de 20% du marché.

Cette perte de parts de marché rapide inquiète les investisseurs, ce qui explique en grande partie la chute du cours de l’action Ola Electric. Bien qu’encore au-dessus de son prix d’introduction, le titre a perdu plus de 40% depuis son pic d’août, retombant de ₹157 (environ 1,87$) à un plus bas de ₹89 (environ 1,06$).

Le PDG Bhavish Aggarwal fait polémique

Le fondateur et PDG d’Ola Electric, Bhavish Aggarwal, a aussi fait parler de lui ce week-end en se moquant d’un comédien qui avait soulevé les problèmes rencontrés par les clients de la marque. Il a accusé l’humoriste d’avoir échoué dans sa carrière et d’avoir accepté des pots-de-vin pour critiquer l’entreprise, suscitant la polémique.

Des défis de taille pour rebondir

Pour redresser la barre, Ola Electric va devoir rapidement régler les problèmes de fiabilité de ses scooters et renforcer ses capacités de service après-vente afin de rassurer ses clients actuels et futurs. L’entreprise va aussi devoir faire face à une concurrence de plus en plus féroce sur le marché indien des deux-roues électriques.

Malgré ces défis, le potentiel de croissance reste important pour Ola Electric et les autres acteurs du secteur, portés par les subventions gouvernementales et l’appétit croissant des consommateurs indiens pour la mobilité durable. Mais pour en profiter pleinement, la jeune pousse va devoir rapidement corriger le tir et regagner la confiance des clients comme des investisseurs. Un défi de taille pour Bhavish Aggarwal et ses équipes.

  • Ola Electric voit son action chuter face à l’accumulation des plaintes clients
  • Sa part de marché sur les scooters électriques en Inde a fondu, passant de 49% à 27%
  • La startup doit renforcer la fiabilité de ses produits et son service après-vente pour rassurer

Alors qu’Ola Electric traverse une zone de turbulences, la startup indienne n’a d’autre choix que de réagir rapidement pour redresser la barre et ne pas se faire distancer dans la course à l’électrification du marché indien des deux-roues. Si elle y parvient, les perspectives de croissance restent prometteuses dans un pays qui mise de plus en plus sur une mobilité plus verte. Mais la route est encore longue et semée d’embûches pour le jeune fabricant qui doit avant tout regagner la confiance de toutes ses parties prenantes. L’avenir nous dira s’il réussit son pari.

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