OpenAI, la startup star de l’intelligence artificielle, fait régulièrement la une des journaux pour ses prouesses technologiques. Mais ces derniers temps, ce sont plutôt des controverses qui entachent son image. Entre questions éthiques, sécurité négligée et manque de transparence, peut-on encore faire confiance à OpenAI alors que son influence ne cesse de croître ?
L’affaire Scarlett Johansson et ChatGPT
Tout a commencé quand des utilisateurs ont remarqué une troublante ressemblance entre l’une des voix de ChatGPT et celle de l’actrice Scarlett Johansson. Cette dernière a affirmé n’avoir jamais donné son accord pour l’utilisation de sa voix, malgré des sollicitations répétées d’OpenAI. La startup a finalement retiré la fameuse voix, mais le mal était fait. OpenAI a beau se défendre en expliquant que les similitudes étaient fortuites, difficile d’y croire quand on sait que son PDG Sam Altman a tenté de convaincre l’actrice de changer d’avis juste avant une démonstration.
Des failles de sécurité préoccupantes
Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. L’équipe dédiée à la sécurité des systèmes d’IA d’OpenAI, pourtant cruciale, s’est vue progressivement délaissée, ne recevant qu’une infime partie des ressources promises. Résultat : une dizaine d’experts en sécurité ont claqué la porte, alertant sur la priorité donnée aux projets commerciaux au détriment de la sécurité. Face au tollé, OpenAI a certes créé un comité dédié, mais uniquement composé de membres internes, Sam Altman inclus.
Plusieurs experts en sécurité ayant quitté OpenAI ont publiquement exprimé leurs inquiétudes quant à la priorité donnée aux projets commerciaux plutôt qu’aux efforts de sécurité et de transparence.
Sam Altman, un leader controversé
La personnalité de Sam Altman, à la tête d’OpenAI, soulève elle aussi des interrogations. Quand des révélations ont pointé du doigt les méthodes musclées de la startup envers ses anciens employés (menaces sur leur participation, clauses de confidentialité abusives), Altman a plaidé l’ignorance avant qu’on ne découvre sa signature sur les documents en question. Des membres du conseil d’administration l’accusent en outre de rétention d’information, voire de mensonges purs et simples.
OpenAI, trop puissante pour être transparente ?
Avec des technologies révolutionnaires qui impactent toujours plus notre quotidien, comme en attestent ses accords avec les grands éditeurs de presse, OpenAI ne peut plus se permettre ce genre de controverses à répétition. Trop peu d’entreprises sont réellement dignes de confiance, mais la startup, de par sa position particulière, se doit d’être exemplaire en termes d’éthique et de transparence. Hors, les derniers événements semblent montrer l’inverse, avec une priorité donnée à la course aux profits et au pouvoir.
Peu de sociétés sont dignes de confiance. Mais les technologies d’OpenAI sont tellement disruptives que leurs écarts sont d’autant plus troublants.
L’avenir de l’IA en question
Au-delà du cas OpenAI, c’est tout l’écosystème de l’intelligence artificielle qui est en train de se construire. Entre les géants du numérique comme Google, Microsoft, Anthropic ou le nouveau venu xAI d’Elon Musk, la bataille fait rage. Mais à ce stade crucial, il est primordial de poser les bases d’une IA éthique et responsable. C’est tout l’enjeu des prochaines années, pour que cette révolution technologique soit synonyme de progrès pour l’humanité, et non d’une nouvelle boîte de Pandore incontrôlable.
OpenAI en a sans doute les moyens et le potentiel, mais il faudra plus que des beaux discours pour restaurer la confiance. L’avenir nous dira si Sam Altman et son équipe sont prêts à relever ce défi crucial.
