Perplexity, le moteur de recherche alimenté par l’intelligence artificielle, franchit une nouvelle étape en étendant son programme destiné aux éditeurs de presse. Une douzaine de nouveaux médias, dont le LA Times, Adweek et Mexico News Daily, rejoignent l’initiative qui promet un partage des revenus publicitaires générés sur la plateforme.

Un partenariat gagnant-gagnant ?

Selon Jessica Chan, responsable des partenariats éditeurs chez Perplexity, ces accords sont indispensables pour fournir des réponses factuelles et pertinentes aux utilisateurs. Les éditeurs participants recevront des métriques pour suivre la performance de leurs contenus sur le moteur de recherche.

Cependant, les termes exacts des contrats restent confidentiels, suscitant des interrogations sur la transparence du dispositif. Des sources au sein du LA Times et d’Adweek révèlent que les journalistes n’ont pas été consultés avant la signature des partenariats.

Tout le monde est perplexe. C’est vraiment le meilleur mot pour décrire la situation.

– Une source au LA Times

Synthèse et monétisation du contenu

Le cœur de la technologie de Perplexity repose sur sa capacité à synthétiser et résumer des contenus issus de diverses sources, dont les actualités. Si le moteur de recherche assure citer ses sources, des médias comme Forbes et Wired l’ont accusé de plagiat et de générer des résumés parfois inexacts.

Par ailleurs, les techniques de collecte de données de Perplexity soulèvent des questions. Des éditeurs comme le New York Times, Dow Jones et le NY Post ont engagé des poursuites, dénonçant une « kleptomanie du contenu ».

La concurrence s’intensifie

Face à la pression grandissante, Perplexity avait annoncé travailler sur des outils de contrôle du contenu pour les éditeurs, sans donner plus de précisions à ce jour. Une approche différente de son concurrent ChatGPT Search, lancé par OpenAI, qui permet aux médias partenaires de gérer l’affichage de leurs contenus dans les résultats.

Malgré ces défis, le PDG et cofondateur Aravind Srinivas se montre optimiste. Dans un message publié sur X, il affirme que Perplexity traite désormais environ 20 millions de requêtes par jour, contre 2,5 millions en début d’année. Reste à voir si cette croissance se poursuivra et comment évolueront les relations avec les éditeurs.

• Perplexity étend son programme éditeurs avec 12 nouveaux médias partenaires
• Des questions sur la transparence et la consultation des journalistes
• Des accusations de plagiat et d’inexactitude des synthèses générées
• La pression de la concurrence comme ChatGPT Search d’OpenAI