Relay Lève 32,2 Millions de Dollars Pour Aider Les PME à Gérer Leurs Liquidités

Dans un contexte économique de plus en plus volatile, la gestion des liquidités est un enjeu crucial pour les petites et moyennes entreprises (PME). Consciente de cette problématique, la néobanque canadienne Relay vient de lever 32,2 millions de dollars lors d’un tour de financement de série B afin de proposer des solutions innovantes pour aider les PME à mieux piloter leurs flux de trésorerie.

Un besoin vital de clarté et de contrôle pour les PME

Selon Yoseph West, co-fondateur de Relay, les PME représentent 44% du PIB américain et jouent un rôle clé dans l’économie. Pourtant, la plupart d’entre elles n’ont qu’une visibilité à 27 jours sur leur trésorerie. Elles ont besoin d’une plus grande clarté et d’un meilleur contrôle sur leurs liquidités au quotidien pour prendre les bonnes décisions.

C’est précisément ce que propose la plateforme de Relay en permettant aux PME d’organiser leurs revenus, dépenses et réserves sur jusqu’à 20 comptes courants. Bien que Relay ne soit pas une banque en tant que telle, elle s’appuie sur son partenaire Thread Bank pour fournir des services bancaires assurés par la FDIC.

Des fonctionnalités avancées pour optimiser la gestion de trésorerie

Grâce à Relay, les PME peuvent automatiquement mettre de l’argent de côté sur des comptes d’épargne rémunérés jusqu’à 3%, émettre des cartes de débit Visa physiques ou virtuelles pour leurs employés, envoyer et recevoir des virements et des chèques, mais aussi capturer et stocker des reçus.

La plateforme se rémunère via les intérêts sur les dépôts clients, les frais d’interchange sur les cartes et un abonnement premium à 30$/mois qui ajoute des fonctionnalités avancées comme les paiements le jour même. Relay se positionne ainsi face à des acteurs comme Bluevine ou Mercury, mais en ciblant spécifiquement les PME traditionnelles plutôt que les startups tech.

Une croissance fulgurante malgré un contexte difficile pour les fintechs

Cette stratégie s’avère payante puisque Relay a vu ses revenus tripler en 2022 et sextupler en 2023. La néobanque compte désormais près de 100 000 entreprises clientes et table sur 100 millions de dollars de revenus annualisés d’ici fin 2025.

Une performance d’autant plus impressionnante que le secteur des fintechs traverse une passe difficile, avec une chute de plus de 50% des investissements en 2023 par rapport à 2022. Plusieurs acteurs ont même fait faillite comme la startup Synapse dont la banqueroute a impacté les finances de millions de clients.

32,2 millions de dollars pour financer de nouvelles ambitions

Forte de sa dynamique, Relay vient donc de boucler un tour de table de série B de 32,2 millions de dollars mené par Bain Capital Ventures avec la participation de BTV, Garage, Industry Ventures et Tapestry. Cela porte le financement total de la startup à 51,6 millions de dollars.

Ces nouveaux fonds vont permettre à Relay de se développer sur de nouveaux créneaux comme la gestion des dépenses, le crédit ou les API financières. L’objectif étant de fournir aux PME une vue unifiée de leurs flux financiers pour pouvoir à terme leur faire des recommandations prédictives intelligentes.

Pour avoir des analyses prédictives sur les flux de trésorerie, les PME ont besoin d’une vue unifiée des entrées et sorties d’argent dans tout leur back-office. C’est la vision vers laquelle nous construisons Relay.

Yoseph West, co-fondateur de Relay

Des embauches massives pour soutenir les ambitions de Relay

Pour mener à bien ses projets, la néobanque prévoit de passer de 140 à 200 employés d’ici la fin de l’année dans ses bureaux de Toronto. Des recrutements importants qui témoignent de la confiance des investisseurs malgré un climat économique incertain.

Avec ce nouveau financement et ses projets de développement ambitieux, Relay s’impose comme un acteur majeur de la scène fintech canadienne. Son approche ciblée sur les besoins spécifiques des PME en termes de gestion de trésorerie semble porter ses fruits. Reste à voir si la néobanque parviendra à tenir ses objectifs de croissance tout en élargissant son offre de services dans les années à venir.

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