La licorne française Spendesk, spécialiste de la gestion des moyens de paiement pour les entreprises, vient de réaliser sa première acquisition en rachetant la start-up Okko. Cette opération stratégique permet à Spendesk de diversifier ses activités et de proposer une solution complète de gestion des achats et des dépenses, de l’approvisionnement au paiement, adaptée aux besoins des PME et ETI.
Une acquisition qui renforce le positionnement de Spendesk
Fondée en 2016, Spendesk propose une plateforme SaaS qui simplifie et centralise la gestion des dépenses professionnelles (notes de frais, cartes corporate, paiements fournisseurs…). Avec plus de 5000 clients, principalement des PME et ETI de 50 à 1000 salariés en France et en Europe de l’Ouest, la fintech a levé 200 millions d’euros en 2021-2022 pour accélérer sa croissance. Le rachat d’Okko lui permet désormais d’intégrer un maillon clé de la chaîne de valeur : les achats.
Okko a développé en un an une solution qui digitalise et fluidifie le processus des demandes d’achats et les échanges avec les fournisseurs. Sa plateforme collaborative équipe déjà des scale-ups en forte croissance comme Ledger, PayFit ou Alma. En combinant les fonctionnalités des deux outils, Spendesk devient le premier acteur européen à proposer une expérience unifiée et bout-en-bout pour optimiser l’ensemble des flux d’achats et de dépenses.
Les avantages d’une solution intégrée achats-dépenses
Pour les dirigeants et les équipes financières des PME, pouvoir piloter sur une même plateforme les demandes d’achats, l’approvisionnement, les paiements fournisseurs et les dépenses des collaborateurs apporte de nombreux bénéfices :
« Les PME sont aujourd’hui en quête de solutions intégrées et pensées pour leurs enjeux business. Elles veulent remplacer la multitude d’outils déconnectés par une plateforme unique et intelligente qui leur fait gagner du temps et de l’argent. C’est tout le sens de ce rapprochement entre Spendesk et Okko », commente Rodolphe Ardant, CEO et cofondateur de Spendesk.
Vers une plateforme de gestion financière unifiée pour les PME
Avec ce rachat, Spendesk franchit une étape clé dans sa vision stratégique : devenir la plateforme de référence pour gérer l’ensemble des flux financiers des PME. La fintech avait déjà élargi son offre initiale de gestion des notes de frais à l’émission de cartes corporate virtuelles et physiques, au paiement fournisseurs et à l’automatisation de la comptabilité fournisseurs.
On retrouve cette stratégie d’ »OS financier » chez d’autres licornes européennes comme Qonto ou Moss qui cherchent à couvrir un spectre de plus en plus large de besoins pour les PME et entrepreneurs : comptes professionnels, moyens de paiement, crédit, gestion de trésorerie, facturation, recouvrement, etc. Aux États-Unis, des acteurs comme Brex, Ramp ou Airbase proposent déjà des plateformes spend management intégrant la gestion des achats.
Pour se différencier, Spendesk mise sur une expérience produit premium qui s’adapte aux spécificités des PME européennes, comme la conformité aux règles fiscales de chaque pays. L’acquisition d’Okko, dont la technologie a été saluée pour sa simplicité et sa flexibilité, renforce sa capacité d’innovation. Les équipes d’Okko vont d’ailleurs intégrer le pôle produit de Spendesk pour accélérer la feuille de route.
Quelle suite pour Spendesk ?
Après avoir doublé son volume d’affaires et sa base clients en 2022, Spendesk entend poursuivre sa forte croissance en 2023, soutenue par ce rachat stratégique. Disposant de solides financements de VC (les fonds américains Tiger Global et General Atlantic sont montés au capital en 2022) et d’un marché des PME en demande d’outils de gestion financière, la pépite française compte :
Cette première acquisition marque donc une nouvelle étape dans la maturité de Spendesk et valide sa stratégie de plateforme. En intégrant la jeune pousse prometteuse Okko, elle renforce son avance sur le marché européen des solutions de gestion des dépenses et des achats pour les PME. Un marché encore émergent mais au potentiel immense, alors que les PME entament leur digitalisation financière.