Trace Machina : La Plateforme de Simulation Révolutionnant les Mises à Jour Critiques

Imaginez un instant que la mise à jour défectueuse d’un logiciel paralyse aéroports, centres d’appels d’urgence et hôpitaux. C’est précisément ce qui s’est produit le mois dernier avec CrowdStrike, démontrant l’impact potentiellement dévastateur d’une simple mise à jour logicielle sur des infrastructures critiques. Mais qu’en serait-il si une telle défaillance touchait des systèmes autonomes comme des véhicules sans conducteur ou des robots d’entrepôt ? Les conséquences pourraient être bien pires.

Trace Machina, le garde-fou des mises à jour logicielles

C’est précisément le scénario catastrophe que cherche à éviter Trace Machina, une jeune pousse spécialisée dans les logiciels de simulation avancée. Sa mission : permettre aux développeurs de tester leurs mises à jour dans un environnement virtuel ultra-réaliste avant tout déploiement. La startup est sortie de l’ombre jeudi dernier, annonçant une levée de fonds de 4,7 millions de dollars en amorçage et le lancement de NativeLink, un outil open source.

Le lien natif que nous établissons entre les développeurs et leur vision de l’autonomie numérique est la clé de notre approche.

Marcus Eagan, CEO et co-fondateur de Trace Machina

NativeLink, un pont entre logiciel et matériel

Conçu avec le langage de programmation Rust, NativeLink a vocation à devenir un standard pour le test et la validation des systèmes autonomes avant leur mise en production. L’objectif est de fournir aux ingénieurs «une plateforme de simulation au plus proche du matériel cible, y compris dans des environnements contraints en ressources comme les puces GPU embarquées», précise Marcus Eagan.

Jusqu’à présent, ces environnements de test étaient l’apanage exclusif des géants de la tech comme Google ou des entreprises de véhicules autonomes les mieux financées. Avec NativeLink, Trace Machina entend démocratiser l’accès à ces technologies et « construire un système au plus près du métal ».

Une équipe aux multiples talents

Les deux co-fondateurs de Trace Machina ont fait leurs armes dans des entreprises de renom. Marcus Eagan a notamment participé au développement d’Atlas Vector Search, le premier produit IA de MongoDB, tandis que Nathan Bruer a œuvré chez Google X et Toyota Institute sur des projets de véhicules autonomes.

Malgré les nombreux obstacles rencontrés au cours de sa carrière, dont le racisme, Marcus Eagan reste déterminé à bâtir son entreprise envers et contre tout. « Beaucoup de gens qui me ressemblent n’ont pas cette liberté », constate-t-il. Un grave accident de voiture alors qu’il était adolescent ne l’a pas non plus empêché de poursuivre ses études, de devenir ingénieur et de se lancer dans l’entrepreneuriat.

Une levée de fonds prometteuse pour l’avenir

Pour financer le développement de sa plateforme, Trace Machina a bouclé un tour de table de 4,7 millions de dollars mené par Wellington Management, avec la participation de Samsung Next, Sequoia Capital Scout Fund, Green Bay Ventures, Verissimo Ventures et plusieurs business angels de renom.

Cet investissement marque une étape décisive pour la startup qui ambitionne de devenir un acteur incontournable dans le domaine des tests de logiciels critiques. Avec NativeLink, Trace Machina dispose d’un sérieux atout pour convaincre les entreprises soucieuses de valider leurs mises à jour dans des conditions proches du réel, sans mettre en péril la sécurité de leurs systèmes et, à travers eux, la vie de milliers d’utilisateurs.

  • Trace Machina lève 4,7 millions de dollars pour son outil de simulation de mises à jour critiques
  • NativeLink, un lien natif entre code et matériel pour tester les systèmes autonomes
  • Des co-fondateurs passés par MongoDB, Google X et Toyota Institute
author avatar
MondeTech.fr

À lire également