Une Startup Américaine Utilise la Technologie de la NASA pour Lutter contre les Fusillades dans les Écoles

Les États-Unis font face à une recrudescence alarmante des fusillades en milieu scolaire. En 2013, 26 incidents de ce type ont été signalés, un chiffre qui a grimpé à 82 dix ans plus tard. Si le constat est unanime, les causes et solutions soulèvent des débats houleux dans un pays profondément divisé. Restrictions sur les armes à feu, meilleure prise en charge de la santé mentale, verrouillage des portes, armement des enseignants… Les pistes envisagées sont aussi variées que controversées.

Dans ce contexte, des startups technologiques tentent d’apporter leur pierre à l’édifice. ZeroEyes mise sur l’imagerie IA surveillée par les forces de l’ordre, Centegix propose un système d’alerte d’urgence, Evolv Technology développe des scanners… Mais leur efficacité est remise en question par certaines études, notamment celle de l’Université Johns Hopkins.

Une technologie de la NASA au service de la sécurité scolaire

C’est dans ce paysage que s’inscrit Cover, une jeune pousse fondée par Brett Adcock, déjà à l’origine d’Archer et de Figure AI. Sa solution : deux dispositifs installés de part et d’autre d’une porte, scannant quiconque la franchit. L’originalité réside dans la technologie sous-jacente, brevetée et concédée en exclusivité par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA.

Notre système est très similaire aux scanners corporels des aéroports, mais 10 fois plus puissant et précis. Nous pouvons scanner quelqu’un à une distance de 3 à 5 mètres en une fraction de seconde, plutôt que de le faire patienter.

– Brett Adcock, fondateur de Cover

Des questions de vie privée en toile de fond

La comparaison avec les scanners de la TSA soulève toutefois un point épineux : la protection de la vie privée. Ces appareils ont suscité une vive controverse en raison de leur capacité à « voir » à travers les vêtements. En 2019, l’agence a dû ajouter une couche de floutage sur les images. Des inquiétudes qui risquent d’être exacerbées s’agissant de mineurs en milieu scolaire.

Pour y répondre, Cover assure que :

  • Le système sera surveillé par une IA et non par des humains
  • Seul un nombre limité d’armes sera détecté (armes à feu, couteaux, explosifs)
  • Aucune image non compressée ne sera stockée ou extraite
  • Aucune donnée permettant d’identifier les individus ne sera conservée

Lorsqu’une menace est repérée, seule une image recadrée de l’objet en question sera transmise à l’administration. Les modalités précises d’adhésion au dispositif et les alternatives proposées dépendront in fine des établissements.

Un pari à 2 millions de dollars

Comme Figure AI, Cover est pour l’instant financée sur fonds propres par Brett Adcock, qui y a investi environ 2 millions de dollars. Le jeune entrepreneur mise gros sur cette technologie pour endiguer le fléau des fusillades en milieu scolaire. Reste à voir si son pari portera ses fruits, dans un contexte où le débat reste vif et les solutions miracle illusoires.

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