Wordsmith : L’IA Des Paralégaux Pour Tous Les Employés

L’IA générative bouleverse de nombreux secteurs, et le domaine juridique n’est pas épargné. Wordsmith, une jeune startup écossaise de legal tech, se démarque en proposant une approche novatrice : mettre des « paralégaux IA » entre les mains de tous les employés d’une entreprise.

Une plateforme IA configurable par les juristes internes

Fondée en octobre dernier à Édimbourg par d’anciens dirigeants de TravelPerk, Ross McNairn et Robbie Falkenthal, aux côtés de l’ingénieur Volodymyr Giginiak, Wordsmith a développé une plateforme d’IA que les équipes juridiques internes peuvent configurer pour aider les autres employés de l’entreprise. Ainsi, n’importe qui peut solliciter de l’aide pour des tâches légales comme la révision de contrats ou des questions spécifiques sur un document.

La startup revendique déjà des clients notables comme Trustpilot et un partenariat avec le grand cabinet d’avocats DLA Piper. Cette traction précoce a attiré l’attention des sociétés de capital-risque Index Ventures et General Catalyst, qui ont mené un tour de table de 5 millions de dollars aux côtés de Gareth Williams, fondateur de la licorne écossaise Skyscanner.

À TravelPerk, nous sommes passés d’essayer d’accélérer l’équipe de voyage en leur vendant de meilleurs outils, à permettre au reste de l’entreprise de réserver par elle-même. L’équipe de voyage n’avait plus qu’à administrer et calibrer. Ce changement, de construire des outils juste pour la fonction à construire des outils pour que le reste de l’entreprise travaille plus efficacement, transforme complètement la façon de travailler.

— Ross McNairn, CEO et cofondateur de Wordsmith

Deux modes : pilote automatique et copilote

Les entreprises peuvent configurer Wordsmith de deux manières principales :

  • En pilote automatique pour les questions simples ne nécessitant pas de supervision d’experts
  • En copilote, où un juriste valide toujours les réponses avant qu’elles ne soient fournies

Un workflow typique pourrait être un commercial ayant besoin d’examiner un nouveau contrat, ou un acheteur essayant de conclure un accord et ayant besoin d’informations sur la posture de sécurité de l’entreprise. En interrogeant Wordsmith, n’importe qui peut obtenir les renseignements nécessaires.

Une combinaison de grands modèles de langage

Sous le capot, Wordsmith utilise une combinaison de grands modèles de langage (LLM) foundationnels, dont GPT-4 d’OpenAI et Claude d’Anthropic, en choisissant le plus adapté à chaque tâche. La startup promet aussi de ne pas entraîner son IA sur les données des entreprises clientes, mais de configurer une « instance privée » qui se connecte aux données là où elles se trouvent pour améliorer les réponses.

Nous utilisons une technique appelée RAG (retrieval augmented generation). Nous n’entraînons pas sur leurs données, nous les utilisons juste quand c’est nécessaire. Nous les récupérons, les utilisons pour enrichir la réponse, puis nous leur donnons une réponse.

— Ross McNairn, CEO et cofondateur de Wordsmith

Perspectives : des « agents IA » co-développés avec les cabinets d’avocats

Au-delà du renforcement des équipes juridiques internes, Wordsmith compte aussi travailler avec les cabinets d’avocats, comme le montre son partenariat précoce avec DLA Piper. Le géant du droit co-développe des « agents IA » avec Wordsmith, dans l’optique de les distribuer à ses propres clients. Les cabinets pourraient ainsi vendre ce nouveau type de service juridique, à une fréquence plus élevée et un coût plus bas que les prestations classiques facturées à l’heure.

Avec 5 millions de dollars en poche, Wordsmith compte maintenant accélérer ses recrutements en Écosse et aux États-Unis, avec Édimbourg comme centre de gravité. Une belle illustration du dynamisme de l’écosystème tech écossais, qui a vu naître trois licornes ces dernières années, et compte bien en faire émerger d’autres.

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MondeTech.fr

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