Au début de l’année 2024, de nombreuses inquiétudes ont été exprimées quant à l’utilisation potentielle de l’intelligence artificielle générative pour interférer dans les élections mondiales et diffuser propagande et désinformation. Cependant, Meta affirme que ces craintes ne se sont pas concrétisées, du moins sur ses plateformes.

Moins de 1% de la désinformation liée à l’IA

Selon les analyses de Meta portant sur les élections majeures aux États-Unis, au Bangladesh, en Indonésie, en Inde, au Pakistan, au Parlement européen, en France, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, au Mexique et au Brésil :

Bien qu’il y ait eu des cas d’utilisation confirmée ou suspectée de l’IA de cette manière, les volumes sont restés faibles et nos politiques et processus existants se sont avérés suffisants pour réduire les risques liés au contenu généré par l’IA.

Les évaluations du contenu lié à l’IA concernant les élections, la politique et les sujets sociaux ont représenté moins de 1% de toute la désinformation vérifiée. Meta a notamment rejeté 590 000 demandes de création d’images de personnalités politiques pour empêcher la création de deepfakes.

Gains de productivité limités pour les campagnes d’influence

Meta a également constaté que les réseaux coordonnés de comptes cherchant à diffuser de la propagande ou de la désinformation n’ont réalisé que des gains incrémentaux de productivité et de génération de contenu en utilisant l’IA générative. L’utilisation de l’IA n’a pas entravé la capacité de Meta à démanteler ces campagnes d’influence secrètes, car elle se concentre sur les comportements de ces comptes, et non sur le contenu qu’ils publient.

Environ 20 opérations d’influence démantelées

Le géant technologique a révélé avoir démantelé une vingtaine de nouvelles opérations d’influence secrètes dans le monde pour prévenir l’ingérence étrangère. Selon Meta, la majorité de ces réseaux n’avaient pas de public authentique et certains utilisaient de faux likes et followers pour paraître plus populaires qu’ils ne l’étaient en réalité.

Meta a toutefois pointé du doigt d’autres plateformes, notant que de fausses vidéos sur les élections américaines liées à des opérations d’influence basées en Russie étaient souvent publiées sur X (anciennement Twitter) et Telegram.

Une surveillance continue des politiques

Alors que 2024 touche à sa fin, Meta assure qu’elle continuera de revoir ses politiques et annoncera tout changement dans les mois à venir pour s’adapter à l’évolution rapide de l’IA générative et de son potentiel impact sur l’intégrité des élections et la diffusion d’informations.

• L’IA générative n’a eu qu’un impact limité sur la désinformation électorale en 2024
• Meta a démantelé une vingtaine d’opérations d’influence secrètes
• La surveillance des politiques continuera pour s’adapter à l’évolution de l’IA

Si les inquiétudes initiales concernant l’IA générative et les élections ne se sont pas pleinement matérialisées en 2024, la vigilance reste de mise pour les années à venir alors que la technologie ne cesse de progresser et de se démocratiser.