Dans un contexte de marché agité pour le secteur technologique, la plateforme de revente de vêtements ThredUp vient d’annoncer une décision stratégique majeure. La startup américaine spécialisée dans la friperie en ligne se sépare de son activité européenne Remix, acquise en 2021, pour recentrer ses efforts sur son marché domestique. Une opération qui soulève des questions sur les défis de l’expansion internationale pour les entreprises tech.
Un rachat par le management pour conclure l’aventure européenne
ThredUp avait fait l’acquisition de Remix, une startup bulgare présente sur plusieurs marchés d’Europe centrale et de l’Est, il y a tout juste 3 ans. L’objectif était alors de se développer hors des frontières américaines et de profiter de l’engouement croissant pour la mode circulaire et les achats de seconde main.
Mais les résultats ne semblent pas avoir été au rendez-vous. Au second trimestre 2024, le chiffre d’affaires européen de ThredUp accusait une baisse de 18% en glissement annuel, à 13 millions de dollars, tandis que la marge brute chutait de 25%. Face à ces difficultés, la société a décidé de céder Remix à son dirigeant actuel, Florin Filote, via un rachat par le management.
C’est une issue bénéfique pour les deux parties. Nous sommes convaincus que Remix prospérera sous la direction de Florin Filote et de son équipe. Cette transaction permettra à ThredUp de se concentrer sur notre cœur de métier américain.
– James Reinhart, CEO et cofondateur de ThredUp
Un montage financier créatif pour céder les rênes
Si le prix de vente peut sembler symbolique – un euro seulement pour 91% du capital – la transaction comporte une astuce. En plus des 9% conservés par ThredUp, Remix a émis à son ancien propriétaire une obligation convertible de 61,6 millions d’euros, soit environ 64,7 millions de dollars. Ce montant correspond aux investissements réalisés par la firme américaine dans sa filiale européenne depuis 3 ans.
Cette créance, assortie d’intérêts, deviendra exigible en 2034 ou lors d’une éventuelle revente, introduction en bourse ou levée de fonds significative chez Remix d’ici là. Un montage qui permet à ThredUp de récupérer une partie de sa mise, tout en donnant une bouffée d’oxygène à son ancienne filiale pour continuer à se développer de manière autonome.
L’international, un défi de taille pour les startups
Cette opération illustre bien la difficulté pour les entreprises innovantes de répliquer leur succès hors de leurs frontières. Malgré un marché porteur, les différences culturelles, les spécificités réglementaires et la concurrence locale rendent souvent l’équation complexe.
Pour ThredUp, qui a levé plus de 300 millions de dollars avant son introduction en bourse en 2021, le repli stratégique vise à restaurer la rentabilité après une chute brutale de sa valorisation. Cotée 1,3 milliard de dollars lors de son IPO, la société n’en valait plus que 60 millions en octobre, avant un rebond récent.
En recentrant ses efforts sur les États-Unis, son marché le plus mature, ThredUp espère renouer avec une trajectoire positive. Une stratégie qui s’accompagne d’un recentrage sur son cœur de métier : la gestion de la logistique et des stocks pour les marques partenaires, plutôt que la vente directe aux particuliers.
S’adapter pour rebondir
L’exemple de ThredUp montre qu’en période d’incertitude, les entreprises tech doivent parfois faire des choix difficiles pour assurer leur pérennité. Renoncer à une diversification géographique pour consolider ses bases peut être salvateur, à condition de ne pas perdre de vue sa proposition de valeur unique.
Dans le cas de la plateforme de friperie, cela passe par une montée en puissance de son rôle d’intermédiation et de tiers de confiance, mettant à profit son expertise logistique et technologique. Un repositionnement subtil, loin des projecteurs, mais potentiellement porteur à long terme sur un marché de la seconde main en plein boom.
Reste à voir comment Remix, désormais indépendant mais toujours lié financièrement à son ancien propriétaire, saura tirer son épingle du jeu sur le marché européen. L’enjeu sera de continuer à surfer sur l’essor de la mode durable, tout en trouvant un modèle économique viable.
Au-delà de ce cas particulier, le défi de l’expansion internationale continuera sans doute de faire tanguer nombre de startups dans les années à venir. Avec, à la clé, des succès éclatants pour certaines, mais aussi des replis stratégiques douloureux pour d’autres. La clé du succès résidera, comme toujours, dans la capacité à s’adapter rapidement aux réalités du terrain.
Cette opération illustre bien la difficulté pour les entreprises innovantes de répliquer leur succès hors de leurs frontières. Malgré un marché porteur, les différences culturelles, les spécificités réglementaires et la concurrence locale rendent souvent l’équation complexe.
Pour ThredUp, qui a levé plus de 300 millions de dollars avant son introduction en bourse en 2021, le repli stratégique vise à restaurer la rentabilité après une chute brutale de sa valorisation. Cotée 1,3 milliard de dollars lors de son IPO, la société n’en valait plus que 60 millions en octobre, avant un rebond récent.
En recentrant ses efforts sur les États-Unis, son marché le plus mature, ThredUp espère renouer avec une trajectoire positive. Une stratégie qui s’accompagne d’un recentrage sur son cœur de métier : la gestion de la logistique et des stocks pour les marques partenaires, plutôt que la vente directe aux particuliers.
S’adapter pour rebondir
L’exemple de ThredUp montre qu’en période d’incertitude, les entreprises tech doivent parfois faire des choix difficiles pour assurer leur pérennité. Renoncer à une diversification géographique pour consolider ses bases peut être salvateur, à condition de ne pas perdre de vue sa proposition de valeur unique.
Dans le cas de la plateforme de friperie, cela passe par une montée en puissance de son rôle d’intermédiation et de tiers de confiance, mettant à profit son expertise logistique et technologique. Un repositionnement subtil, loin des projecteurs, mais potentiellement porteur à long terme sur un marché de la seconde main en plein boom.
Reste à voir comment Remix, désormais indépendant mais toujours lié financièrement à son ancien propriétaire, saura tirer son épingle du jeu sur le marché européen. L’enjeu sera de continuer à surfer sur l’essor de la mode durable, tout en trouvant un modèle économique viable.
Au-delà de ce cas particulier, le défi de l’expansion internationale continuera sans doute de faire tanguer nombre de startups dans les années à venir. Avec, à la clé, des succès éclatants pour certaines, mais aussi des replis stratégiques douloureux pour d’autres. La clé du succès résidera, comme toujours, dans la capacité à s’adapter rapidement aux réalités du terrain.