Bluesky voit une augmentation de 17x des rapports de modération en 2024

En 2024, le réseau social Bluesky a connu une croissance fulgurante, attirant plus de 23 millions de nouveaux utilisateurs. Si cette expansion rapide est un signe positif pour la plateforme, elle s’est également accompagnée d’une augmentation significative des rapports de modération. En effet, l’équipe de confiance et de sécurité de Bluesky a dû faire face à une multiplication par 17 des signalements par rapport à l’année précédente. Comment le réseau social a-t-il géré cette situation ?

Une croissance rapide qui s’accompagne de défis

L’afflux massif de nouveaux utilisateurs sur Bluesky en 2024 s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les changements opérés par son concurrent Twitter (devenu X) ont poussé de nombreux utilisateurs à rechercher une alternative. Les modifications apportées au fonctionnement du blocage et l’utilisation des données des utilisateurs pour entraîner l’IA ont notamment suscité des inquiétudes. De plus, la politique d’Elon Musk, propriétaire de X, a commencé à dominer la plateforme après les résultats de l’élection présidentielle américaine, incitant certains utilisateurs à chercher un nouveau réseau social.

Enfin, l’interdiction temporaire de X au Brésil en septembre a également contribué à la croissance de Bluesky. Cependant, cette expansion rapide s’est accompagnée d’une augmentation significative des rapports de modération, passant de 358 000 en 2023 à 6,48 millions en 2024.

Une équipe de modération renforcée et des mesures d’accompagnement

Pour faire face à cette situation, Bluesky a dû adapter sa stratégie de modération. L’entreprise a ainsi augmenté son équipe de modération pour atteindre environ 100 modérateurs, et continue de recruter. Elle a également mis en place un accompagnement psychologique pour aider ses collaborateurs à gérer l’exposition constante à des contenus graphiques, un travail difficile pour lequel les humains ne sont pas conçus.

Lors de l’afflux d’utilisateurs brésiliens en août, Bluesky a dû faire face à un pic de 50 000 signalements par jour. Pour y répondre, la plateforme a dû embaucher davantage de personnel lusophone et faire appel à un prestataire externe. Elle a également commencé à automatiser davantage de catégories de signalements, au-delà du simple spam, afin de traiter plus rapidement les rapports. Si cette approche a parfois entraîné des faux positifs, elle a permis de réduire le temps de traitement à quelques secondes pour les comptes à « haute certitude ».

Des utilisateurs qui souhaitent un réseau social moins toxique

L’analyse des rapports de modération révèle également les attentes des utilisateurs de Bluesky. En effet, la plupart des signalements concernaient des comportements antisociaux, comme le harcèlement et le trolling. Ce constat indique que les utilisateurs souhaitent évoluer dans un environnement moins toxique que celui de X.

Parmi les autres catégories de signalements, on retrouve :

  • Les contenus trompeurs (usurpation d’identité, désinformation ou fausses allégations sur l’identité ou les affiliations) : 1,20 million
  • Le spam (mentions excessives, réponses ou contenus répétitifs) : 1,40 million
  • Les contenus sexuels non désirés (nudité ou contenu pour adultes non correctement étiqueté) : 630 000
  • Les problèmes illégaux ou urgents (violations claires de la loi ou des conditions d’utilisation de Bluesky) : 933 000
  • Autres (problèmes qui n’entrent pas dans les catégories ci-dessus) : 726 000

Des améliorations à venir pour la modération sur Bluesky

Afin d’améliorer encore son système de modération, Bluesky prévoit plusieurs évolutions. Dès cette année, il sera possible de soumettre des rapports de modération directement depuis l’application, permettant aux utilisateurs de suivre plus facilement les actions et les mises à jour. À terme, il sera également possible de faire appel directement depuis l’application.

En 2024, 93 076 utilisateurs ont soumis un total de 205 000 appels concernant les décisions de modération de Bluesky. La plateforme a également dû gérer 238 demandes émanant des forces de l’ordre, des gouvernements et des cabinets juridiques, principalement en provenance d’Allemagne, des États-Unis, du Brésil et du Japon.

Enfin, Bluesky a soumis 1 154 signalements confirmés de CSAM (contenu pédopornographique) au National Centre for Missing and Exploited Children (NCMEC).

Bluesky : un réseau social en pleine croissance qui doit relever de nombreux défis

La croissance rapide de Bluesky en 2024 témoigne de l’intérêt des utilisateurs pour des réseaux sociaux alternatifs, offrant une expérience différente de celle proposée par les géants du secteur. Cependant, cette expansion s’accompagne de défis importants en matière de modération de contenu. Pour y faire face, la plateforme a dû renforcer ses équipes, automatiser davantage de processus et prévoir de nouvelles fonctionnalités pour améliorer la gestion des signalements.

Si Bluesky semble sur la bonne voie pour offrir à ses utilisateurs un environnement plus sain, il reste encore de nombreux défis à relever. La modération de contenu est un enjeu crucial pour les réseaux sociaux, qui doivent trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la protection des utilisateurs. En investissant dans ses équipes et ses outils de modération, Bluesky montre sa volonté de créer une plateforme où chacun peut s’exprimer sans craindre le harcèlement ou les comportements toxiques.

La modération de contenu est un défi constant pour les réseaux sociaux, qui doivent s’adapter à l’évolution rapide des usages et des attentes des utilisateurs.

– Un expert en modération de contenu

Alors que Bluesky poursuit sa croissance, il sera intéressant de suivre l’évolution de ses pratiques de modération et l’impact de ces dernières sur l’expérience des utilisateurs. Une chose est sûre : dans un paysage numérique en constante évolution, la capacité à gérer efficacement les contenus problématiques sera un facteur clé de succès pour les réseaux sociaux de demain.

Lors de l’afflux d’utilisateurs brésiliens en août, Bluesky a dû faire face à un pic de 50 000 signalements par jour. Pour y répondre, la plateforme a dû embaucher davantage de personnel lusophone et faire appel à un prestataire externe. Elle a également commencé à automatiser davantage de catégories de signalements, au-delà du simple spam, afin de traiter plus rapidement les rapports. Si cette approche a parfois entraîné des faux positifs, elle a permis de réduire le temps de traitement à quelques secondes pour les comptes à « haute certitude ».

Des utilisateurs qui souhaitent un réseau social moins toxique

L’analyse des rapports de modération révèle également les attentes des utilisateurs de Bluesky. En effet, la plupart des signalements concernaient des comportements antisociaux, comme le harcèlement et le trolling. Ce constat indique que les utilisateurs souhaitent évoluer dans un environnement moins toxique que celui de X.

Parmi les autres catégories de signalements, on retrouve :

  • Les contenus trompeurs (usurpation d’identité, désinformation ou fausses allégations sur l’identité ou les affiliations) : 1,20 million
  • Le spam (mentions excessives, réponses ou contenus répétitifs) : 1,40 million
  • Les contenus sexuels non désirés (nudité ou contenu pour adultes non correctement étiqueté) : 630 000
  • Les problèmes illégaux ou urgents (violations claires de la loi ou des conditions d’utilisation de Bluesky) : 933 000
  • Autres (problèmes qui n’entrent pas dans les catégories ci-dessus) : 726 000

Des améliorations à venir pour la modération sur Bluesky

Afin d’améliorer encore son système de modération, Bluesky prévoit plusieurs évolutions. Dès cette année, il sera possible de soumettre des rapports de modération directement depuis l’application, permettant aux utilisateurs de suivre plus facilement les actions et les mises à jour. À terme, il sera également possible de faire appel directement depuis l’application.

En 2024, 93 076 utilisateurs ont soumis un total de 205 000 appels concernant les décisions de modération de Bluesky. La plateforme a également dû gérer 238 demandes émanant des forces de l’ordre, des gouvernements et des cabinets juridiques, principalement en provenance d’Allemagne, des États-Unis, du Brésil et du Japon.

Enfin, Bluesky a soumis 1 154 signalements confirmés de CSAM (contenu pédopornographique) au National Centre for Missing and Exploited Children (NCMEC).

Bluesky : un réseau social en pleine croissance qui doit relever de nombreux défis

La croissance rapide de Bluesky en 2024 témoigne de l’intérêt des utilisateurs pour des réseaux sociaux alternatifs, offrant une expérience différente de celle proposée par les géants du secteur. Cependant, cette expansion s’accompagne de défis importants en matière de modération de contenu. Pour y faire face, la plateforme a dû renforcer ses équipes, automatiser davantage de processus et prévoir de nouvelles fonctionnalités pour améliorer la gestion des signalements.

Si Bluesky semble sur la bonne voie pour offrir à ses utilisateurs un environnement plus sain, il reste encore de nombreux défis à relever. La modération de contenu est un enjeu crucial pour les réseaux sociaux, qui doivent trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la protection des utilisateurs. En investissant dans ses équipes et ses outils de modération, Bluesky montre sa volonté de créer une plateforme où chacun peut s’exprimer sans craindre le harcèlement ou les comportements toxiques.

La modération de contenu est un défi constant pour les réseaux sociaux, qui doivent s’adapter à l’évolution rapide des usages et des attentes des utilisateurs.

– Un expert en modération de contenu

Alors que Bluesky poursuit sa croissance, il sera intéressant de suivre l’évolution de ses pratiques de modération et l’impact de ces dernières sur l’expérience des utilisateurs. Une chose est sûre : dans un paysage numérique en constante évolution, la capacité à gérer efficacement les contenus problématiques sera un facteur clé de succès pour les réseaux sociaux de demain.

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