Une tendance alarmante se dessine dans le monde numérique : les cyberattaques orchestrées par des gouvernements étrangers sont en augmentation constante. C’est ce que révèle un récent rapport publié par le Threat Labs de Netskope, une entreprise spécialisée dans la sécurité des données dans le cloud. Selon leurs analyses, près de deux tiers des malwares ayant ciblé leurs clients au cours de l’année écoulée proviennent de groupes soutenus par des États.
La Corée du Nord, leader en quantité d’attaques
Parmi les nations impliquées, la Corée du Nord se démarque nettement comme l’acteur principal. Contrairement à d’autres pays comme la Russie ou la Chine qui visent souvent des objectifs géopolitiques, le régime nord-coréen se concentre essentiellement sur les gains financiers. En effet, Pyongyang utilise intensivement la cybercriminalité et le vol de cryptomonnaies pour financer ses programmes militaires, contournant ainsi les sanctions économiques internationales.
Les opérations nord-coréennes sont largement prolifiques. Tandis que d’autres nations préfèrent des actions plus ciblées, Pyongyang multiplie les tentatives pour maximiser les revenus de chaque attaque.
– Les experts de Netskope
Des méthodes russes et chinoises plus sophistiquées
Si la Corée du Nord domine en nombre d’attaques, la Chine et la Russie se distinguent par leur approche plus précise et discrète. Leurs opérations, souvent motivées par des intérêts stratégiques, visent principalement à espionner, sonder les infrastructures critiques ou influencer des événements internationaux.
La Russie favorise particulièrement les « frappes chirurgicales », visant précisément des cibles hautement stratégiques avec des conséquences parfois néfastes pour la sécurité nationale des pays visés.
– L’étude de Netskope
Le cloud, nouveau vecteur de propagation privilégié
Le rapport met également en lumière l’utilisation croissante des applications cloud comme vecteurs d’infection. Près de la moitié des malwares téléchargés dans le monde proviennent désormais de plateformes cloud très répandues. Omniprésentes dans les environnements professionnels et personnels, elles constituent une cible de choix pour une diffusion rapide et à grande échelle des logiciels malveillants.
L’escalade des cyberattaques étatiques, une menace mondiale
Cette intensification des cyberattaques étatiques illustre une nouvelle forme de conflit international, redéfinissant les frontières de la guerre moderne. Aucun secteur n’est épargné, de la finance à la santé en passant par les chaînes d’approvisionnement. Cela impose aux gouvernements et entreprises une vigilance accrue et une mise à jour constante de leurs politiques de cybersécurité.
Vers une coopération internationale renforcée
Face à cette recrudescence des menaces, plusieurs initiatives internationales visent à renforcer la coopération et la résilience collective. Des accords sont signés entre nations pour partager des informations cruciales et coordonner les efforts de défense. Des normes et standards émergent pour aider les pays à mieux se préparer et réagir efficacement aux attaques.
Il est essentiel pour chaque nation de développer et maintenir des compétences techniques avancées en cybersécurité, afin de garantir sa souveraineté numérique et protéger ses citoyens contre ces nouvelles formes de menaces. L’avenir de la sécurité mondiale se joue aussi dans le cyberespace.
- Les cyberattaques étatiques sont en hausse constante
- La Corée du Nord est le leader en nombre d’attaques
- La Chine et la Russie ont une approche plus ciblée
- Le cloud est un vecteur de propagation privilégié
- Une coopération internationale est indispensable
