Dans un monde de plus en plus connecté, la cybersécurité est devenue un enjeu majeur pour les entreprises. Cependant, tous les salariés n’ont pas le même rapport à la technologie et à la sécurité informatique. Une récente étude menée par Splunk LLC et YouGov met en lumière des différences frappantes entre les générations de travailleurs français, révélant des comportements pouvant potentiellement mettre en péril la sécurité globale des organisations.
Des connaissances en cybersécurité inégales selon les âges
L’étude montre que les jeunes générations, en particulier la génération Z, font preuve d’une grande confiance quant à leur compréhension des protocoles de cybersécurité. 58% des employés de cette génération estiment bien connaître les mesures de sécurité en place dans leur entreprise, contre seulement 46% des millennials et 41% des baby-boomers et de la génération X.
Ces écarts s’expliquent en partie par l’exposition constante des plus jeunes à la technologie, là où leurs aînés ont dû s’y adapter au fil de leur carrière. On note aussi une différence hommes-femmes marquée, avec 57% des hommes se sentant compétents en cybersécurité, contre 38% des femmes seulement.
Une confiance parfois synonyme de prise de risques
Si les jeunes générations sont confiantes dans leurs capacités à prendre les bonnes décisions en matière de sécurité informatique (76% de la génération Z et 74% des millennials), cet optimisme s’accompagne souvent de comportements plus risqués. Ainsi, 49% de la génération Z et 31% des millennials admettent contourner régulièrement les protocoles de sécurité lorsque ceux-ci entravent leur productivité, contre seulement 14% de la génération X et 8% des baby-boomers.
L’utilisation de comptes personnels, une menace sous-estimée
Plus d’un quart des jeunes générations seraient prêts à utiliser leur messagerie personnelle pour des tâches professionnelles en cas de panne des systèmes internes, une pratique dangereuse bien moins répandue chez leurs aînés. Cela expose les données sensibles de l’entreprise et soulève la question de la nécessité de renforcer les protocoles de sécurité et leur respect par tous.
Les dirigeants, un mauvais exemple ?
L’étude révèle que 53% des dirigeants et 31% des cadres contournent fréquemment les mesures de sécurité, bien plus que les employés non-cadres (16%). De plus, ils sont nombreux à mélanger vie pro et perso, avec 51% des dirigeants et 50% des managers stockant des fichiers personnels sur leurs appareils professionnels (contre 37% des non-cadres). Un constat alarmant qui appelle à une meilleure sensibilisation et formation à tous les niveaux hiérarchiques.
Des attentes de réactivité élevées chez les jeunes
Lorsque des problèmes techniques surviennent, 60% de la génération Z et 49% des millennials attendent une résolution en moins de 2 heures avant d’envisager des solutions alternatives moins sécurisées. Les générations plus âgées se montrent plus patientes, mais cela met tout de même une forte pression sur les équipes IT pour garantir une disponibilité optimale des systèmes.
Notre étude montre que les salariés les plus technophiles parviennent à trouver des solutions de contournement de la sécurité qui pourraient mettre l’entreprise en danger.
– Petra Jenner, Senior Vice President and General Manager EMEA chez Splunk
Pour faire face à ces défis, les entreprises doivent non seulement veiller à l’application stricte des protocoles de sécurité existants, mais aussi proposer des alternatives sécurisées répondant aux besoins opérationnels modernes. Une approche proactive alliant formation, sensibilisation et adaptation technologique sera essentielle pour assurer une cybersécurité robuste à l’ère du numérique.