Anduril Choisit un État pour son Immense Usine de Fabrication

C’est une nouvelle qui fait grand bruit dans le monde de la défense et de la technologie. Anduril, la start-up de défense cofondée par Palmer Luckey, envisage de construire sa première grande usine de fabrication aux États-Unis. Baptisée « Arsenal-1 », cette installation massive de 5 millions de pieds carrés pourrait voir le jour en Arizona, dans l’Ohio ou au Texas, selon une source proche du dossier.

Pour rappel, Anduril, qui développe des drones, avions et sous-marins autonomes, avait annoncé en septembre dernier une levée de fonds de 1,5 milliard de dollars, portant sa valorisation à 14 milliards de dollars. Une partie conséquente de ce nouveau capital, des « centaines de millions », sera investie dans le développement de l’usine Arsenal-1.

Un pari ambitieux pour l’avenir de la défense

Selon Anduril, cette future usine emploiera des milliers de personnes et sera capable de produire des dizaines de milliers de systèmes militaires autonomes chaque année. Un pari ambitieux pour cette jeune pousse de seulement 7 ans, qui entend bien bousculer les géants traditionnels du secteur comme Boeing, Lockheed Martin ou Northrop Grumman.

D’ailleurs, Anduril a récemment remporté face à ces mastodontes un contrat avec l’US Air Force pour développer et tester de petits avions de chasse sans pilote. Une victoire significative qui démontre la montée en puissance des startups dans l’industrie de la défense.

Une approche innovante de la fabrication d’armes

Mais au-delà des chiffres, c’est surtout l’approche d’Anduril qui interpelle. L’entreprise veut faire d’Arsenal-1 le prototype d’une usine d’armes plus rapide, moins chère et définie par logiciel. L’objectif : être capable d’augmenter rapidement et agilement la production, contrairement aux processus sur-mesure et coûteux actuellement en vigueur chez les sous-traitants de défense et aérospatiale.

Nous voulons produire des systèmes de défense comme on produit des smartphones ou des voitures : rapidement, efficacement et à grande échelle.

Brian Schimpf, PDG d’Anduril

Une vision partagée par d’autres startups comme Salient Motion, fondée par d’anciens ingénieurs d’Anduril, qui travaille sur l’optimisation des processus de fabrication dans l’aérospatiale. Ou encore Ursa Major, qui mise sur l’impression 3D pour produire des moteurs de fusée.

Les États se bousculent pour accueillir Arsenal-1

La course pour accueillir la future méga-usine d’Anduril est lancée, et trois États semblent se détacher : l’Arizona, l’Ohio et le Texas. Des choix logiques au vu de la présence déjà forte de sous-traitants de défense et d’usines de fabrication sur ces territoires.

Si le siège d’Anduril restera basé à Costa Mesa en Californie, la majorité des effectifs de l’entreprise devraient à terme être basés dans l’usine Arsenal-1, quel que soit l’État retenu. Un choix stratégique et un signal fort envoyé sur les ambitions de la pépite tech.

Des investisseurs de renom derrière Anduril

Pour mener à bien ses projets pharaoniques, Anduril peut compter sur le soutien de prestigieux investisseurs en capital-risque, à l’image de Founders Fund, Sands Capital, Fidelity ou encore Baillie Gifford, qui ont participé à son dernier tour de table.

Reste désormais à transformer l’essai et à concrétiser la construction de cette usine révolutionnaire. Le secteur de la défense, mais aussi celui de la tech et de la fabrication industrielle, suivront avec attention les prochaines annonces d’Anduril et de son charismatique cofondateur Palmer Luckey. Une chose est sûre : la startup ne manque pas d’ambitions pour façonner l’avenir de la défense made in USA.

En résumé

  • Anduril envisage de construire une immense usine de fabrication de 5 millions de pieds carrés aux USA
  • Trois États sont en lice : Arizona, Ohio, Texas
  • L’usine « Arsenal-1 » emploiera des milliers de personnes et produira en masse des systèmes militaires autonomes
  • Anduril veut révolutionner les processus de fabrication d’armes, à l’image de la production de smartphones
  • De prestigieux fonds de capital-risque soutiennent les ambitions de la startup cofondée par Palmer Luckey

À lire également