Saviez-vous qu’en naviguant sur le web, de nombreux acteurs suivent à la trace votre comportement en ligne à des fins publicitaires ? C’est ce qu’on appelle le « tracking » ou pistage publicitaire. Face à ces pratiques intrusives, des solutions comme l’extension Ghostery se sont développées pour redonner le contrôle aux internautes. Mais la réglementation suffira-t-elle à endiguer le phénomène ? Pas vraiment selon Jean-Paul Schmetz, PDG de Ghostery.
Le tracking publicitaire : une pratique généralisée
Depuis le début des années 2010, le web a connu une mutation profonde avec l’essor du tracking publicitaire. Google, Facebook et consorts ont développé des outils sophistiqués pour pister les internautes à la trace et monétiser ces données comportementales auprès des annonceurs. Une véritable économie de la surveillance s’est mise en place, souvent à l’insu des utilisateurs.
Face à cela, des solutions comme Ghostery ont émergé pour bloquer ces mouchards et redonner le contrôle aux internautes sur leurs données. L’extension compte aujourd’hui plus de 7 millions d’utilisateurs actifs. Mais cela suffira-t-il face aux géants de la tech ?
Le RGPD : un premier pas insuffisant
En Europe, le RGPD a tenté d’encadrer ces pratiques en imposant notamment aux sites d’obtenir le consentement explicite des internautes avant de déposer des cookies. Mais dans les faits, les choses ont peu changé. Les éditeurs ont trouvé la parade avec des bandeaux de consentement trompeurs qui incitent à tout accepter.
Si vous dites oui, et que vous avez Ghostery installé, ça n’a pas d’importance parce que nous bloquons quand même les traqueurs.
Jean-Paul Schmetz, PDG de Ghostery
Pour le patron de Ghostery, la réglementation seule ne suffira pas car les géants du web obtiendront toujours le consentement, parfois de manière détournée. Les extensions restent donc indispensables pour se protéger au quotidien face aux abus.
Big Tech ralentit le mouvement mais ne peut l’arrêter
Côté navigateurs, la tendance est aussi au renforcement de la protection des données, avec des fonctionnalités anti-pistage intégrées. Safari a ainsi porté un coup dur au modèle de Facebook à une époque. Mais les acteurs concernés ont su rebondir et trouver de nouvelles parades pour continuer le business du tracking.
Google vient ainsi de faire marche arrière sur la suppression des cookies tiers de Chrome, sous la pression des éditeurs et annonceurs. Il proposera finalement une option aux utilisateurs, dont les détails restent flous. Preuve que les géants feront tout pour préserver leur modèle économique basé sur les données.
L’avenir appartient aux internautes
Pour Jean-Paul Schmetz, seuls les internautes ont les clés pour faire évoluer la situation en adoptant massivement des solutions de protection comme Ghostery :
Les utilisateurs ont le pouvoir de changer les choses. Plus ils se protègent, moins la publicité programmatique basée sur les données devient viable.
Jean-Paul Schmetz, PDG de Ghostery
Un mouvement de fond que certains acteurs comme Brave ou DuckDuckGo tentent d’accélérer en proposant des alternatives respectueuses de la vie privée. Mais le chemin est encore long pour rééquilibrer le rapport de force avec les GAFAM.
En attendant, les internautes soucieux de leur vie privée peuvent compter sur des extensions éprouvées comme Ghostery pour :
- Bloquer les mouchards publicitaires
- Visualiser les tentatives de tracking
- Naviguer de façon plus sereine et rapide
À l’heure où nos vies se digitalisent, la maîtrise de ses données devient un enjeu majeur pour les citoyens. Des outils accessibles existent pour reprendre le contrôle. À nous de nous en saisir et de faire évoluer les pratiques !
