Alors que SpaceX, Blue Origin et d’autres entreprises développent une nouvelle génération de lanceurs super lourds, l’industrie spatiale est en ébullition. Ces fusées promettent de tout changer, à commencer par la taille des vaisseaux spatiaux. Mais un défi de taille se profile à l’horizon : les méthodes actuelles de tests ne sont pas adaptées à ces futurs géants de l’espace. C’est là qu’intervient Gravitics, une startup bien décidée à révolutionner les tests spatiaux.
Gravitics, le pionnier des modules spatiaux XXL
Gravitics développe une gamme de modules de stations spatiales allant de 4 à 8 mètres de diamètre, avec l’ambition d’en faire les briques de base de la prochaine étape de l’exploration spatiale humaine. Mais les tests de qualification actuels, qui incluent des essais thermiques, de vide, de vibration et acoustiques, sont conçus pour des charges utiles ne dépassant pas 4 mètres. Un véritable casse-tête pour Gravitics et les autres acteurs du secteur.
Nous voulons être prêts à fournir des modules de 3 à 8 mètres, de Stoke à Starship. Nous sommes ravis de travailler avec des groupes comme la NASA pour nous assurer de pouvoir construire ces capacités.
– Colin Doughan, PDG de Gravitics
Un partenariat crucial avec la NASA
Pour relever ce défi, Gravitics a signé un accord avec la NASA afin de développer de nouvelles méthodes de tests et de qualification pour les grands vaisseaux spatiaux. L’objectif : s’assurer que ces modules survivront aux rigueurs du lancement et de l’espace. Un enjeu crucial, en particulier pour les entreprises privées qui envisagent de peupler l’orbite terrestre basse avec la prochaine génération de stations spatiales privées.
Repenser les tests de vibration et de portabilité
Parmi les défis à relever, les tests de vibration posent particulièrement problème. Actuellement réalisés à l’aide de pots vibrants, ils ne sont pas adaptés pour accueillir de très grands vaisseaux spatiaux ou générer les forces nécessaires pour faire vibrer une telle masse. De plus, la portabilité devient un véritable casse-tête lorsqu’il s’agit de transporter un module de 8 mètres de diamètre d’un centre de test à l’autre.
Vers un nouveau standard de l’industrie ?
Si Gravitics et la NASA parviennent à valider de nouvelles approches de test, cela pourrait contribuer à établir un nouveau standard pour l’industrie. Mike DeRosa, co-fondateur et directeur marketing de Gravitics, voit grand :
Les capacités augmentent lorsque vous commencez à regarder les modules de station spatiale, les habitats, les transports et d’autres infrastructures spatiales de taille jumbo. Même les télescopes spatiaux vont devenir plus grands et apporteront une plus grande valeur à notre civilisation.
– Mike DeRosa, co-fondateur et CMO de Gravitics
L’aube d’une nouvelle ère spatiale
En s’attaquant à ce défi de taille, Gravitics ouvre la voie à une nouvelle génération de vaisseaux spatiaux géants. Des modules habitables aux télescopes en passant par les stations spatiales privées, les possibilités semblent infinies. Reste à voir si les méthodes développées par la startup et la NASA s’imposeront comme le nouveau standard de l’industrie. Une chose est sûre : l’espace n’a pas fini de nous surprendre, et Gravitics compte bien être aux premières loges de cette révolution.
- Gravitics développe des modules spatiaux géants allant jusqu’à 8 mètres de diamètre
- Les méthodes de tests actuelles ne sont pas adaptées à ces futurs mastodontes de l’espace
- En partenariat avec la NASA, Gravitics travaille sur de nouvelles approches de tests et de qualification
- L’objectif : poser les bases d’un nouveau standard pour accompagner l’essor des vaisseaux spatiaux géants