Malgré l’élection de Donald Trump pour un second mandat présidentiel, les investisseurs en capital-risque spécialisés dans les technologies climatiques restent prudemment optimistes quant à l’avenir des startups du secteur. Bien que le président élu ait souvent exprimé son scepticisme à l’égard du changement climatique pendant sa campagne, allant jusqu’à critiquer les énergies renouvelables, certaines de ses politiques pourraient finalement profiter au secteur.
Des leçons tirées du passé
L’optimisme des investisseurs s’appuie en grande partie sur les leçons retenues de la bulle cleantech qui a éclaté il y a plus de dix ans. À l’époque, de nombreuses entreprises ont grandi trop rapidement, misant sur des subventions gouvernementales. Depuis, les VC climat ne misent plus sur des startups dépendantes d’aides fédérales.
Nous n’investissons que dans des entreprises qui offrent une valeur concrète à leurs clients, indépendamment du climat.
– Sophie Bakalar, Collab Fund
Des secteurs porteurs malgré tout
Si certaines entreprises dépendantes de crédits d’impôt pourraient souffrir, de nombreux secteurs devraient tirer leur épingle du jeu :
- Les startups liées au forage (géothermie, hydrogène géologique) pourraient bénéficier de politiques favorables aux énergies fossiles
- Les entreprises de la grille intelligente profiteraient d’une simplification des permis
- Le nucléaire et la géothermie sont bien placés pour répondre aux besoins énergétiques croissants des datacenters
Chris Wright, un allié inattendu à l’énergie
La nomination de Chris Wright, PDG de Liberty Energy, comme secrétaire à l’énergie pourrait aussi réserver des surprises. Bien qu’issu du secteur pétrolier, il siège au conseil d’Oklo, une startup nucléaire, et a investi dans Fervo, spécialiste de la géothermie.
Chris n’est ni pour ni contre le climat. Il est juste pour faire ce qui est économique.
– Joshua Posamentier, Congruent Ventures
Les investisseurs et leurs startups en portefeuille devront attendre de voir quelles prédictions se réaliseront sous cette nouvelle administration. Une seule certitude pour Joshua Posamentier : « La seule constante sera le changement et l’instabilité dans les quatre prochaines années. »