Qui aurait cru qu’un jour, les mèmes deviendraient un business à part entière ? C’est pourtant la conviction d’Alex Taub, un entrepreneur chevronné avec plusieurs exits à son actif. Selon lui, la technologie des mèmes est sur le point de devenir une catégorie tech aussi incontournable que la Fintech, la Proptech ou l’Adtech.
Les mèmes, un élément clé de la communication en ligne
Des minions partagés par les boomers aux blagues de toilettes de la Gen Alpha, les mèmes font partie intégrante de nos échanges numériques. Pourtant, peu d’entreprises ont tenté d’innover dans la façon dont nous les organisons et les partageons depuis plus d’une décennie :
- En 2009 sur Tumblr, il était courant d’avoir un dossier de GIFs de réaction sur son ordinateur
- Aujourd’hui, les plus organisés ont des dossiers de mèmes sur leur smartphone
Si votre iPhone peut rapidement cataloguer toutes vos photos d’un certain chat, il ne sait pas qui est Mr Krabs, laissant à désirer en termes d’efficacité mémétique.
Meme Depot, les archives ultimes du mème
Pour combler ce manque, Alex Taub a lancé Meme Depot, qu’il aspire à développer en une archive exhaustive de tous les mèmes imaginables. Fonctionnant sur un modèle similaire à Pinterest, le site propose des collections visuelles, comme des subreddits, pour chaque thème ou personnalité.
Mais là où les choses deviennent intéressantes, c’est que le modèle économique de Meme Depot tourne autour de la crypto. La plateforme propose des « meme parties », des communautés éphémères dédiées à des catégories spécifiques de mèmes, accessibles en achetant des « depot pass » en cryptomonnaie.
Qui a le droit de monétiser les mèmes ?
Cette approche soulève inévitablement des questions épineuses sur la propriété intellectuelle des mèmes. Est-ce le créateur du mème, la personne figurant dessus, ou le public qui se l’est approprié qui devrait en tirer profit ?
Ces interrogations avaient déjà été soulevées lors du boom des NFT en 2021, quand les sujets de mèmes viraux comme Disaster Girl ou Overly Attached Girlfriend avaient vendu leurs images iconiques. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils gagnaient de l’argent grâce à leur statut de mème.
Les gens peuvent monétiser la communauté autour du mème sans monétiser le mème lui-même.
– Alex Taub, fondateur de Meme Depot
Les mèmes, c’est la culture et le divertissement
Pour Alex Taub, les mèmes ne sont pas qu’un phénomène internet amusant. Ils incarnent la culture et le divertissement de notre époque. Avec Meme Depot, il parie sur le potentiel business de cette nouvelle catégorie tech en devenir.
Reste à voir si cette technologie des mèmes tiendra ses promesses et révolutionnera notre façon de consommer, créer et valoriser ce contenu si particulier. Une chose est sûre : les mèmes n’ont pas fini de faire parler d’eux !