Après avoir retiré l’ensemble de sa flotte américaine suite à un incident à San Francisco fin 2023, Cruise, la filiale de véhicules autonomes de General Motors, reprend prudemment du service à Dallas cette semaine. L’objectif : valider ses systèmes de conduite autonome et regagner la confiance du public.
Un redémarrage en douceur
Dallas est la deuxième ville où Cruise se relance après Phoenix en avril. Pour l’instant, la flotte est réduite à seulement trois véhicules qui ne transporteront pas encore de passagers ni ne rouleront de manière totalement autonome. Des opérateurs humains conduiront manuellement les voitures afin de collecter des données de cartographie et de routes.
Par la suite, Cruise passera à une conduite supervisée, en fonction de critères de sécurité prédéfinis. Une approche plus mesurée comparée à sa stratégie de lancement agressive qui lui avait valu des accusations d’expansion trop rapide au détriment de la sécurité.
Texas may be the next battleground state for commercial adoption of autonomous vehicles.
– TechCrunch
Le Texas, nouvel eldorado des robotaxis ?
Avant l’incident de San Francisco, Cruise avait déjà commencé à tester ses robotaxis à Dallas et lancé un service limité à Austin et Houston. Le Texas semble en passe de devenir le prochain champ de bataille pour l’adoption commerciale des véhicules autonomes grâce à :
- Un climat favorable avec un ciel dégagé et ensoleillé
- Un paysage législatif propice
- Un hub déjà établi pour les tests de camions autonomes
Reconquérir la Californie
Malgré son intérêt pour le Texas, Cruise cherchera probablement à se relancer en Californie, où se trouve son siège social, pour concurrencer Waymo (Alphabet). En avril, le DMV californien a confirmé que Cruise était en contact avec l’agence pour entamer le processus de rétablissement de ses permis, suspendus après l’accident.
Prudence et communication
Si Cruise n’a pas partagé de détails sur sa stratégie de déploiement, une chose est claire : l’entreprise mise désormais sur une approche lente et régulière. Après les accusations d’avoir privilégié une expansion rapide au détriment de la sécurité et d’avoir mal géré la communication autour de l’incident de San Francisco avec les régulateurs, Cruise semble avoir retenu la leçon.
Le chemin vers l’adoption massive des robotaxis est encore long et semé d’embûches, entre enjeux technologiques, réglementaires et d’acceptation du public. Mais en adaptant son approche, Cruise espère bien se repositionner comme un acteur majeur dans cette course.