Imaginez consulter votre dentiste et avoir la certitude qu’aucun problème dentaire ne passe inaperçu. C’est la promesse de l’intelligence artificielle appliquée à la dentisterie, un domaine en plein essor. La startup Pearl vient de lever 58 millions de dollars pour démocratiser cette technologie auprès des praticiens. Son logiciel promet d’améliorer la précision des diagnostics en analysant les radios dentaires de manière standardisée.
Des diagnostics dentaires plus fiables grâce à l’IA
Bien que les soins dentaires soient une nécessité, de nombreux patients manquent de confiance envers la capacité de leur dentiste à établir un diagnostic précis et un plan de traitement approprié. Certains sur-traitent par précaution, générant des dépenses inutiles. D’autres peuvent passer à côté de problèmes qui s’aggraveront, entrainant des soins plus lourds et couteux par la suite.
Demander un second avis auprès d’un autre dentiste peut rassurer, mais ce n’est pas toujours pratique en termes de temps et d’argent. C’est là qu’intervient l’IA, comme une sorte de « second avis » instantané et abordable. Les logiciels comme celui de Pearl utilisent la vision par ordinateur pour repérer les pathologies sur les radios dentaires, avec un œil impartial et infatigable.
Nous mettons en évidence les zones d’intérêt et fournissons des recommandations, mais il incombe aux médecins de vérifier cliniquement et de prendre une décision finale.
Ophir Tanz, PDG et fondateur de Pearl
Une adoption rapide par les dentistes
Conscients de ces enjeux, les cabinets dentaires sont de plus en plus nombreux à s’équiper de ces solutions d’IA. Pearl revendique une augmentation moyenne de 30% du taux d’acceptation des soins recommandés par les patients lorsque les dentistes utilisent son outil de diagnostic. La visualisation des problèmes est plus parlante que sur une radio classique.
Le chiffre d’affaires de Pearl a bondi de 458% en 2023 et Ophir Tanz s’attend à ce que cette croissance se poursuive. Il prévoit que l’IA deviendra un standard mondial des soins dentaires d’ici 3 ans, alors qu’il tablait sur 5 ans auparavant. L’adoption s’accélère à l’échelle internationale, poussée par la concurrence. Pearl doit notamment faire face à VideaHealth et Overjet, deux autres startups ayant obtenu l’autorisation de la FDA pour des fonctionnalités similaires.
Une technologie née dans la Silicon Valley
Pearl est le fruit de l’expérience d’Ophir Tanz, fils de dentiste. Il avait co-fondé en 2007 GumGum, une startup spécialisée dans la vision par ordinateur pour le sport et la publicité. En recherchant de nouveaux domaines d’application pour leur IA, la santé dentaire s’est imposée comme un choix évident. Le grand nombre de radios dentaires permettait d’entraîner des modèles performants. Pearl a essaimé de GumGum en 2019 pour se consacrer à ce verticale prometteur.
Bientôt un incontournable des cabinets dentaires
Avec ce nouveau financement de 58 millions de dollars mené par Left Lane Capital, Pearl compte bien s’imposer comme la référence de l’IA dentaire. Son outil se positionne comme un assistant venant épauler le dentiste, sans jamais le remplacer. Il promet une meilleure détection des caries et autres pathologies, pour des soins plus précoces et ciblés.
Pour les patients, c’est la garantie d’un diagnostic plus fiable et d’un plan de traitement plus approprié. Pour les dentistes, c’est l’opportunité de travailler avec plus de sérénité et de faire accepter plus facilement leurs recommandations de soin. Cette technologie a le potentiel de renforcer la confiance mutuelle au cœur de la relation patient-praticien, en apportant la preuve par l’image. Un précieux atout à l’heure où les ransomwares et erreurs de diagnostic entament la réputation de la profession. Nul doute que de plus en plus de cabinets dentaires s’équiperont de cet œil bionique dans les années à venir.