Saviez-vous que Google, le géant de la technologie, a récemment modifié le ton de son discours sur les startups ? En ce début d’année 2025, une nouvelle retentissante secoue l’écosystème entrepreneurial : TechCrunch révèle que Google a retiré le terme « sous-représenté » de son site dédié aux subventions pour startups. Ce changement, subtil en apparence, soulève des questions profondes sur l’avenir des programmes de soutien aux fondateurs issus de minorités et sur l’évolution des priorités des grandes entreprises technologiques. Dans un monde où l’innovation est reine, que signifie cette décision pour les entrepreneurs, les marketeurs et les passionnés de tech ? Plongeons dans cette transformation, ses implications et ce qu’elle annonce pour le paysage des startups en 2025.
Un virage discret mais significatif
Fin 2024, le programme *Google for Startups Founders Fund* affichait fièrement son ambition : soutenir financièrement les fondateurs « sous-représentés », notamment les femmes, les personnes d’origine africaine ou latino-américaine. Lancé en 2020, ce fonds a distribué plus de **50 millions de dollars** à plus de 600 entrepreneurs, accompagné de mentorat et de crédits pour Google Cloud. Mais aujourd’hui, le ton a changé. Le site officiel utilise désormais le passé pour décrire ces initiatives, et le mot « sous-représenté » a été soigneusement effacé. Que s’est-il passé ? Selon les archives web, cette mue a eu lieu entre décembre 2024 et mars 2025, coïncidant avec une annonce de Google : une révision globale de ses programmes de **diversité, équité et inclusion (DEI)**.
Ce n’est pas un simple ajustement sémantique. Là où le site parlait autrefois de « soutien aux communautés sous-représentées », il évoque maintenant des « innovateurs » et une aide générique aux fondateurs pour « construire et développer leurs entreprises ». Cette reformulation reflète une tendance plus large : les géants technologiques, sous pression politique et juridique, semblent prendre leurs distances avec le DEI. Mais à quel prix pour les startups qui comptaient sur ces initiatives ?
Les programmes de subventions en question
Le *Google for Startups Founders Fund* n’est plus ce qu’il était. Sur son site, les programmes phares comme le **Women’s Founders Fund**, le **Latino Founders Fund** ou encore le **Black Founders Fund** sont désormais listés comme des initiatives « passées ». Plus troublant encore, le site indique qu’aucun programme de subvention n’est actuellement disponible, quel que soit le pays. Seules quelques formations sur les produits d’intelligence artificielle et des accélérateurs aux États-Unis (focalisés sur l’énergie et le climat) acceptent encore des candidatures.
Interrogé par TechCrunch, Google reste évasif. Un porte-parole a déclaré : « Nous n’avons pas encore ouvert les candidatures pour 2025 aux États-Unis. En 2025, nous investirons dans des startups axées sur l’IA. » Cette réponse suggère un pivot stratégique : exit les subventions ciblées sur les minorités, place à un focus sur l’**intelligence artificielle**. Mais qu’advient-il des cohortes précédentes ? Google assure continuer à soutenir ses « alumni », sans préciser sous quelle forme.
« Nous investirons dans des startups axées sur l’IA en 2025, avec plus de détails à venir. »
– Porte-parole de Google
Pourquoi ce recul sur le DEI ?
Pour comprendre ce changement, il faut regarder au-delà de Google. Depuis 2020, les programmes de subventions ciblant des groupes spécifiques – femmes, minorités ethniques – ont été attaqués aux États-Unis. Des exemples ? Le *Fearless Fund*, qui aidait les femmes noires entrepreneures, a dû fermer son programme en septembre 2024 après un procès. PayPal, de son côté, fait face à une plainte pour ses engagements envers les fondateurs noirs et latinos, accusé de discriminer d’autres groupes. Ces affaires ont créé un climat d’incertitude juridique, poussant les entreprises à repenser leurs initiatives.
Et puis, il y a la politique. Avec l’arrivée de l’administration Trump en 2025, la pression s’intensifie pour démanteler les programmes DEI dans les secteurs public et privé. Google, comme Meta ou Amazon, adapte son discours : fini les objectifs de diversité dans ses rapports annuels, place à une rhétorique plus neutre. Pourtant, Reuters note une ironie : si les entreprises se désengagent publiquement du DEI, certaines maintiennent ces efforts en coulisses. Un jeu d’équilibriste délicat.
Quelles conséquences pour les startups ?
Pour les entrepreneurs, ce virage est un coup dur. Les subventions du *Google for Startups Founders Fund* n’étaient pas seulement de l’argent : elles offraient un accès à un réseau, des mentors, et des outils comme Google Cloud. Sans ces ressources, les fondateurs issus de minorités pourraient voir leurs chances de succès diminuer. Prenons l’exemple d’une startup latino-américaine : en 2023, elle aurait pu recevoir 100 000 $ et un accompagnement personnalisé. En 2025 ? Rien, sauf si elle travaille sur l’IA.
Mais tout n’est pas sombre. Ce recentrage sur l’**intelligence artificielle** ouvre des opportunités. Les startups capables de s’aligner sur cette priorité – qu’elles soient issues de minorités ou non – pourraient tirer leur épingle du jeu. Google promet des annonces à venir : peut-être un fonds dédié aux innovations IA ? Pour les marketeurs et les entrepreneurs tech, c’est le moment d’anticiper cette vague.
- Moins de subventions ciblées pour les minorités.
- Un focus clair sur l’IA et les technologies émergentes.
- Une chance pour les startups agiles de se repositionner.
Un message pour le marketing et le business
Pour les professionnels du marketing et du business, cette évolution chez Google est un signal. Les grandes entreprises technologiques ne se contentent plus de soutenir l’innovation pour l’innovation : elles veulent des résultats mesurables, souvent liés à leurs priorités stratégiques (ici, l’IA). Si vous travaillez avec des startups ou dans la communication digitale, adaptez vos stratégies. Mettez en avant des projets IA, même modestes, pour capter l’attention des investisseurs ou des programmes comme ceux de Google.
Et côté DEI ? Ne baissez pas les bras. Si les subventions officielles reculent, d’autres acteurs – fonds privés, ONG – pourraient prendre le relais. Le défi pour 2025 sera de réinventer le soutien à la diversité sans dépendre des géants tech.
Vers un avenir incertain mais prometteur
Google a peut-être rangé le terme « sous-représenté » au placard, mais l’histoire ne s’arrête pas là. À l’heure où l’IA redessine le paysage technologique, les startups doivent s’adapter, pivoter, innover. Pour les fondateurs, les marketeurs et les passionnés de tech, c’est une période de transition fascinante. Reste à voir si ce virage stratégique portera ses fruits – ou s’il laissera sur le carreau ceux qu’il promettait autrefois d’élever.
Et vous, que pensez-vous de cette décision ? L’IA doit-elle devenir la seule boussole des géants tech ? Partagez vos idées en commentaire !