Niantic Révolutionne La Navigation Avec Un Modèle Géospatial Innovant

Depuis le lancement de Pokémon Go en 2016, la société Niantic a collecté une quantité phénoménale de données visuelles grâce à ses millions de joueurs. Aujourd’hui, l’entreprise exploite ces scans d’environnements du monde entier pour développer un système de navigation révolutionnaire, ouvrant la voie à de multiples applications allant de la réalité augmentée à la robotique.

Les joueurs de Pokémon Go : acteurs clés de la collecte de données

En parcourant les rues à la recherche de créatures virtuelles, les joueurs de Pokémon Go ont inconsciemment contribué à enrichir la base de données visuelles de Niantic. Armés de leurs smartphones, ils ont capturé sous différents angles des monuments, statues, bâtiments et autres points d’intérêt. Cette pratique, intégrée de façon ludique au gameplay, a permis à l’entreprise de recueillir de précieuses informations sur la configuration spatiale des villes et des paysages.

Au cours des cinq dernières années, nous avons préparé notre ‘Visual Positioning System’. Ce dernier utilise la moindre image provenant d’un téléphone pour déterminer sa position et son orientation sur une carte 3D créée par des personnes qui ont scanné des lieux intéressants dans nos jeux et dans Scaniverse.

– Communiqué officiel de Niantic

Le Visual Positioning System : une avancée significative

Contrairement au GPS traditionnel qui s’appuie sur des satellites, le Visual Positioning System (VPS) de Niantic repose sur une compréhension visuelle des environnements. En recoupant les images prises par les utilisateurs, il est capable de localiser précisément une personne, même dans les zones moins photographiées. L’objectif était de former un modèle géospatial large, apte à interpréter n’importe quel angle d’un lieu donné.

Résultat : 10 millions de sites ont été scannés dans le monde, permettant de bâtir une gigantesque base de données visuelles. Avec 50 millions de réseaux neuraux entraînés, cette technologie promet de couvrir près d’un million d’endroits distincts.

Un modèle aux multiples applications

Les implications du modèle géospatial de Niantic dépassent le cadre de la simple navigation :

  • Réalité augmentée : en améliorant la précision des interactions numériques dans le monde réel
  • Robotique : en permettant aux machines d’évoluer de façon plus autonome dans des environnements complexes
  • Création de contenu digital : en facilitant la reconstruction d’espaces réels en 3D
  • Systèmes autonomes : en affinant leur perception et leur navigation en milieu urbain

Un exemple frappant : même si seule la façade d’une église a été scannée, le modèle peut extrapoler l’arrière du bâtiment en se basant sur les autres églises de sa base de données. Cette capacité à « aller au-delà de ce qui a déjà été vu » ouvre un champ des possibles immense.

Pokémon Go, fer de lance de la R&D chez Niantic

Si Pokémon Go a propulsé Niantic sur le devant de la scène, c’est aussi grâce à ce jeu que l’entreprise a pu constituer un formidable vivier de données visuelles. En mélangeant habilement monde réel et éléments virtuels, l’application a incité les joueurs à scanner leur environnement. Une stratégie payante qui a posé les bases de futures innovations dans le domaine de la réalité augmentée.

Des perspectives au-delà du secteur ludique

Bien que Niantic soit avant tout connu pour ses jeux mobiles en réalité augmentée, son modèle géospatial pourrait profiter à de nombreux autres secteurs :

  • La robotique pourrait gagner en autonomie grâce à une meilleure compréhension des espaces publics
  • Les véhicules autonomes seraient capables de naviguer plus précisément en milieu urbain, réduisant les risques d’accident
  • Les interactions homme-machine deviendraient plus naturelles et intuitives dans des environnements connectés

Au fur et à mesure que la technologie progresse, l’infrastructure visuelle bâtie par Niantic ne cesse de s’étendre et de se diversifier. Nul doute qu’elle contribuera à façonner le monde de demain, où réel et virtuel se mêleront toujours plus étroitement. Une perspective aussi enthousiasmante qu’porteuse de défis à relever pour rendre nos environnements plus intelligents et interactifs.

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